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Coupe du monde 2022: critiqué parce qu'il va travailler pour beIN Sports, Gary Neville se défend

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Au coeur d'une polémique pour avoir accepté un rôle de consultant chez beIN Sports pour la Coupe du monde 2022, Gary Neville se défend et promet d’aborder la question du non-respect des droits de l’homme au Qatar lors de ses interventions TV.

Gary Neville contre-attaque. Vivement critiqué en Angleterre pour avoir accepté un rôle de consultant chez beIN Sports pour la Coupe du monde 2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre), l’ancien défenseur de Manchester United assume totalement sa décision. Il promet même d’aborder l’épineuse question du non-respect des droits de l’homme au Qatar lors de ses interventions TV pour l’empire audiovisuel qatari.

"Je n'hésiterai jamais à le faire. J'ai l'impression d'avoir une position cohérente et forte sur le sujet." Si vous pensez que je prends des décisions basées sur l'argent, vous vous trompez", assure-t-il auprès du Daily Mail. Il reproche surtout à ceux qui s’en prennent au Qatar de ne pas formuler les mêmes critiques à l’égard des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, deux autres pays impliqués dans le monde du football : depuis 2008, Manchester City est ainsi la propriété du cheikh Mansour bin Zayed al-Nahyan, de la famille royale d'Abou Dhabi (Emirats arabes unis), alors qu’en octobre dernier le fonds souverain saoudien a racheté Newcastle pour près de 350 millions d’euros.

Il défend Beckham

"Manchester City appartient à Abou Dhabi, qui a de gros problèmes avec les droits des femmes, les droits des travailleurs, les droits LGBTQ. C’est exactement la même chose que le Qatar, en pire. Et puis le Qatar a Amnesty International et l'Organisation internationale du travail sur le dos depuis dix ans en raison de la Coupe du monde. L’Arabie saoudite a aussi de terribles problèmes avec les droits de l’homme. Soit nous décidons de collaborer avec ces pays et d'essayer d’amener des changements par le biais du football - ce que nous devrions toujours faire, selon moi - soit nous disons que nous ne les laisserons jamais faire du sport, que nous n'organiserons jamais de Coupe du monde là-bas, que nous ne les autoriserons jamais à nous concurrencer parce qu'ils n'ont pas les droits progressistes qu'ils devraient avoir", appuie Neville.

L'ex-international anglais (85 sélections) prend aussi la défense de David Beckham, qui s’est retrouvé au coeur d'une polémique pour avoir fait la promotion du Qatar dans un clip pour l’émirat. Selon la presse britannique, cette campagne lui a rapporté 10 millions de livres (11,5 millions d’euros), alors que cette publicité est aux antipodes des accusations exprimées par des organisations de défense des droits humains, qui fustigent le Qatar sur les conditions de travail des ouvriers ou sur la situation des minorités sexuelles dans l’émirat. "Les gens oublient que Beckham a joué pour le PSG, qui appartient à des Qataris. Beckham a donc une relation avec les Qataris en raison de ses liens avec le PSG", a commenté Neville.

RR