Coupe du monde 2022: "Le football n’appartient pas qu’aux Occidentaux", Sarkozy défend le Mondial au Qatar

Quand on parle de Qatar et de football, le nom de Nicolas Sakozy ressort régulièrement. Qu'il s'agisse du rachat du PSG - club dont il est un grand supporter - par QSI en 2011, ou de l'attribution de la Coupe du monde 2022 à l'émirat, avec en toile de fond ce fameux déjeuner de novembre 2010 à l'Elysée, où le président de la République s'était entretenu avec Michel Platini (alors président de l'UEFA) et le futur émir du Qatar. Quelques jours seulement avant la désignation de l'organisateur du Mondial...
Si cette histoire continue de faire couler beaucoup d'encre, avec de régulières nouvelles révélations dans la presse, le Mondial 2022 débutera bien dans quelques semaines à Doha (20 novembre-18 décembre). Et à un mois du coup d'envoi de la compétition, Nicolas Sarkozy... s'en félicite.
"Nous devrions attendre la façon dont se dérouleront ces événements avant de les juger"
Interrogé par le Journal du Dimanche sur la nécessité d'un boycott pour des problématiques liées à l'environnement ou aux droits de l'homme, l'ancien chef de l'Etat répond ainsi par la négative.
"Le football est un sport universel et chaque région du monde doit pouvoir organiser une compétition internationale", estime Nicolas Sarkozy, en tenant même un discours d'ouverture sur le monde. "Le football n’appartient pas qu’aux Occidentaux, qu’ils soient français, anglais, italiens ou américains, poursuit-il dans le JDD. C’est un sport qui rassemble. J’observe que tous les pays qui ont organisé des événements internationaux majeurs ces dernières années ont fait l’objet de multiples polémiques : la Chine, la Russie, le Brésil, aujourd’hui le Qatar. Nous devrions donner à chacun de ces pays hôtes la chance de démontrer son savoir-faire et attendre la façon dont se dérouleront ces événements avant de les juger."
Un tacle à Hollande, un tacle à Hidalgo
Toujours incisif, Sarkozy en profite également pour glisser un petit tacle à François Hollande: "Je rappelle que ce n’est pas moi qui ai vendu des Rafale à ce pays (au Qatar, en 2015, ndlr). Si cela a été fait par mon successeur immédiat, c’est qu’il a dû juger qu’il était digne de confiance."
Et alors que plusieurs grandes villes françaises ont fait savoir qu'elles n'installeront pas d'écran géant ou de fan zone pendant le Mondial, Nicolas Sarkozy tente également de mettre Anne Hidalgo face à ses contradictions. "La mairie de Paris est, me semblet-il, très satisfaite que les Qatariens possèdent et financent le club de la capitale, remarque-t-il. Ils ont raison. Mais cela me semble plus engageant que d’installer un écran géant… Cette polémique est assez hypocrite."