Coupe du monde: "le choix du Qatar était une erreur" selon Blatter, ancien président de la Fifa

Dans un entretien publié mardi par les titres du groupe suisse Tamedia, Sepp Blatter, président de la Fifa entre 1998 et 2015, revient sur l'attribution de la Coupe du monde au Qatar, qui était "une erreur" selon lui.

Il est l'homme qui a annoncé le nom du pays hôte pour la Coupe du monde 2022. Le 2 décembre 2010, lors d'un congrès à Zurich de la Fifa dont il était alors président, Sepp Blatter confirmait le choix du Qatar pour organiser la compétition. A moins de deux semaines du rendez-vous, l'homme de 86 ans a perdu son enthousiasme.

Dans une interview publiée mardi par les titres du groupe suisse Tamedia, Sepp Blatter, président de la Fifa entre 1998 et 2015, estime que l'attribution de la Coupe du monde au Qatar était "une erreur". " Le football et la Coupe du Monde sont trop grands pour cela (...) J'en portais à l'époque la responsabilité en tant que président de la Fifa", a ajouté l'ancien dirigeant pour parler de ce mauvais choix:

Blatter avait déjà exprimé ses "regrets"

Sepp Blatter indique par ailleurs que la compétition aurait dû se dérouler aux Etats-Unis, quatre ans après la Russie. "Cela aurait été un geste de paix si les deux adversaires politiques avaient organisé la Coupe du monde l'un après l'autre", a commenté le Suisse.

Ce n'est pas la première fois que Sepp Blatter parle de ses "regrets" quant à la désignation du Qatar. Dans un entretien au Monde en novembre 2021, à un an du tournoi qui aura lieu du 20 novembre au 18 décembre, l'ancien président de la Fifa exprimait déjà le même ressentiment. "Mais on ne peut pas changer l'histoire", lançait alors celui qui a été remplacé par Gianni Infantino, toujours en poste depuis.

Le choix du Qatar a été très largement critiqué ces dernières années. Plusieurs ONG n'hésitent pas à appeler au boycott en raison du non-respect de droits humains fondamentaux, dont ceux des travailleurs migrants. De son côté, la Fifa a récemment écrit aux différentes fédérations pour "laisser" le football "occuper le devant de la scène".

GL