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Jérôme Valcke n'a "rien reçu de Nasser Al-Khelaïfi"

Jérôme Valcke

Jérôme Valcke - AFP

L'ex-secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, assure dans les colonnes de L'Equipe ce vendredi n'avoir "rien reçu de Nasser Al-Khelaïfi. Une défense qui fait suite à sa mise en examen pour corruption, le Français étant suspecté d'avoir touché de l'argent en échange de droits TV de Coupes du monde à des tarifs avantageux, notamment de la part du PDG de BeIN Media.

L'ex-numéro 2 de la Fifa, Jérôme Valcke, mis en examen pour corruption en lien avec l'octroi de droits média pour plusieurs Coupes du monde de football, affirme vendredi n'avoir "rien reçu de Nasser" Al-Khelaïfi, PDG de beIN Media et président du PSG. "Ils disent qu'il y a eu des versements d'argent de Nasser à moi contre la vente de droits à un tarif présidentiel. Mais je n'ai rien reçu de Nasser", déclare l'ancien secrétaire général de la Fifa dans un entretien à L'Equipe. "Il n'y a jamais eu d'échange entre Nasser et moi. Jamais."

Le ministère public de la Confédération (MPC) helvétique a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête le 20 mars 2017, à l'encontre à la fois de Jérôme Valcke, déjà suspendu 10 ans pour d'autres faits de corruption, et du Qatari Nasser Al-Khelaïfi, "en lien avec l'octroi de droits média pour les Coupes du monde de football".

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"La Fifa, semble-t-il, a le souhait féroce et ardent de me mettre sous terre"

Jérôme Valcke, 57 ans, est soupçonné d'avoir "accepté des avantages indus en lien avec l'octroi de droits média dans certains pays de la part d'un homme d'affaires dans le domaine des droits sportifs en ce qui concerne les Coupes du monde de football de la Fifa de 2018, 2022, 2026 et 2030, et de la part de Nasser Al-Khelaïfi en ce qui concerne les Coupes du monde de la Fifa de 2026 et 2030", a précisé le MPC. Le groupe beIN Media a réfuté jeudi "toutes les accusations portées" par la justice.

Jérôme Valcke "réfute les accusations contre (lui) ou contre Nasser". Il explique dans L'Equipe que "tout ce qui est négociation de droits télé a toujours été fait par le département concerné et la décision finale était toujours dans les mains de la commission des finances et du comité exécutif de la Fifa. Ce n'était pas mon choix, ma décision ou mon pouvoir de faire ce genre de transaction sans que cela soit validé".

"On m'a demandé de répondre à des questions à la suite d'une plainte supplémentaire de la Fifa contre moi. La Fifa, semble-t-il, a le souhait féroce et ardent de me mettre sous terre, si elle ne l'a pas déjà fait", ajoute l'ancien directeur du marketing puis secrétaire général de l'instance (2007-2015 pour ce dernier poste), qui a aussi été accusé par la Fifa d'avoir utilisé des voyages en jets privés à des fins personnelles.

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AFP