
Messi, Suarez, qualité de jeu : le surprenant bilan de Sepp Blatter

Sepp Blatter - -
Un Mondial plus réussi qu'en Afrique du Sud
Pour sa 5e Coupe du monde en tant que président de la FIFA, Sepp Blatter peut être satisfait : l’édition brésilienne est une réussite ! Invité à noter la compétition, le Suisse a donné un 9,25/10, soit un tout petit peu mieux que le Mondial sud-africain pour lequel il avait donné un généreux 9/10. Mais avec 171 buts marqués (record de 1998 égalé) et des matches à suspense, difficile de faire un constat différent. « Ce qui rend cette Coupe du Monde si spéciale, c’est la qualité du football pratiqué, l’intensité des matches, le jeu porté vers l’attaque dès la phase de poules, souligne Blatter. C’est un peu nouveau par rapport aux précédentes éditions où les équipes préféraient s’observer, essayaient de ne pas perdre pour se qualifier. Cette fois, c’était "boum-boum". Cette Coupe du monde sur le terrain a été exceptionnelle. La barre est mise haute pour avoir la même qualité lors du prochain Mondial (en Russie en 2018, ndlr). »
Messi, le trophée qui dérange
Tête basse au moment de monter les marches du Maracana ce dimanche, Lionel Messi semblait se demander lui-même ce qu’il faisait là. Après la finale de la Coupe du monde perdue par l’Argentine, « la Pulga » a reçu le trophée de meilleur joueur du tournoi. Un choix incompréhensible pour la grande majorité des suiveurs, qui auraient plus vu James Rodriguez, Arjen Robben ou un champion du monde allemand décrocher ce trophée. Sepp Blatter, lui-même, ne cache pas son incompréhension. « Je dois être diplomate ou vous dire la vérité ? J’ai moi-même été un peu surpris quand j’ai vu Messi monter vers la tribune recevoir son prix de meilleur joueur, avoue le président de la FIFA. Mais si vous regardez bien le parcours de l’Argentine, si cette équipe est arrivée jusqu’en finale, elle le doit aux différents buts marqués par Messi (4 au total, ndlr). On ne peut pas lui enlever qu’il a été décisif. »
Suarez, une sanction trop sévère ?
La morsure de Luis Suarez sur Giorgio Chiellini restera forcément comme l’une des images marquantes de cette Coupe du monde. Et l’Uruguayen a payé très cher pour ce coup de folie, avec une suspension de neuf matches et une interdiction de quatre mois de toute activité liée au football. Un peu trop au goût de Sepp Blatter : « Les cas disciplinaires sont aujourd’hui traités à la FIFA par une commission de discipline indépendante. Ce n’est plus comme lors des précédentes Coupe du monde, où on pouvait intervenir et demander parfois une certaine clémence. En tant que footballeur, je pense que cette sanction est très sévère. Je me mets à sa place, une telle sanction fait mal au cœur. Mais en tant que président de la FIFA, je me dois d’accepter la sanction prise à son égard. »