Mondial 2018: en Bulgarie, les Bleus arrachent une victoire essentielle

L’équipe de France est allée chercher un succès très important à Sofia (0-1) lors de l’avant-dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Blaise Matuidi a inscrit le but de la victoire des Bleus, qui n’ont plus qu’à assurer face à la Biélorussie mardi pour valider leur billet pour le Mondial en Russie.

Matuidi a libéré les Bleus d’entrée

Entre la pression liée à la victoire de la Suède contre le Luxembourg (8-0), les mauvais souvenirs bulgares et la pluie qui s’est abattue sur Sofia, les Bleus pouvaient être un peu hésitants dans les premières minutes de ce match tendu. Mais Blaise Matuidi a vite ramené le calme dans les rangs français avec son but. Bien trouvé par Antoine Griezmann après un centre de Lucas Digne, le Turinois a envoyé un tir puissant dans la lucarne de la Bulgarie après seulement trois minutes de jeu.

Ce but précoce n’a pas retiré toute la pression des épaules des Bleus. Mais il a quand même enlevé une belle épine du pied de cette équipe de France hésitante au stade Vassil-Levski. Dans ce genre de match, le mieux est de faire rapidement la différence. Ce que Matuidi a fait. Le milieu de terrain en est à 9 buts en 59 sélections.

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Sans Kanté, les Bleus ont peiné

Ce Bulgarie-France ne restera pas comme un modèle de beau jeu. Et pour aller au combat, des joueurs polyvalents comme N’Golo Kanté sont essentiels. C’est peu dire, alors, que la sortie sur blessure du joueur de Chelsea à la demi-heure de jeu, a déstabilisé la France. Sans leur plaque tournante, les Bleus n’ont plus eu que de rares occasions sans grand relief.

L’absence de Kanté, remplacé par Adrien Rabiot, n’est pas passée inaperçue aux yeux du consultant de RMC Sport Jean-Michel Larqué: "Il était remarquable, intelligent dans son placement pour couper les ballons. Il donnait de l'impulsion au jeu. Il a accéléré deux ou trois fois et a fait à chaque fois la différence. Il apportait la supériorité numérique. On a vu tout de suite, lorsqu'il est sorti, une équipe de France moins efficace qu'elle ne l'était avec lui".

Mbappé-Lacazette-Griezmann, ça coince

Didier Deschamps a changé ses plans ce samedi en alignant une attaque avec Kylian Mbappé et Antoine Griezmann en soutien de la pointe Alexandre Lacazette. L’expérience n’a pas été concluante face aux Bulgares. Griezmann a bien trouvé Matuidi sur le but, mais entre les trois compères offensifs, il y a eu de la friture sur la ligne.

Aucune combinaison n’a fonctionné entre les trois attaquants. Lacazette a souvent décroché pour chercher le cuir et pouvoir participer au jeu. Le Gunner n’a pas eu la moindre opportunité de but. Le Parisien et le Madrilène n’ont pas cadré leurs frappes. Et Griezmann n’a pas réussi à toucher une fois Mbappé. Ce trio n’a pas marqué de points ce soir. Griezmann, le seul à avoir joué les 90 minutes, a terminé le match… en position de deuxième d’arrière-droit.

La France, au moins barragiste, a son destin en mains

Au forceps, l’équipe de France s’est imposée pour la deuxième fois de son histoire en Bulgarie. Au classement, cette victoire a son importance: elle permet aux Bleus de reprendre la tête du groupe A (20 points, différence de buts +11) devant la Suède (19 points, +19). Le premier enseignement à retirer, c’est que la France terminera au moins barragiste dans ce groupe. Les Pays-Bas, victorieux en Biélorussie (1-3), n'ont que 16 points. Ils ne peuvent plus revenir sur les hommes de Didier Deschamps.

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Désormais, il ne reste à la France qu’à faire mieux ou aussi bien que la Suède lors de la dernière journée, mercredi 10 octobre. Les Bleus vont accueillir la Biélorussie (déjà éliminée) tandis que la Suède se déplacera aux Pays-Bas. La Suède est presque tranquille: les Bataves ne sont qu’à trois points, mais les Vikings ont une différence de buts bien supérieure (+19 contre +7). Ils devront toutefois gagner et espérer une contre-performance française face aux Biélorusses pour s’offrir la première place. La France est maîtresse de son destin. A elle de bien gérer la venue de la Biélorussie au Stade de France de Saint-Denis, mardi (20h45).

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Nicolas Bamba