RMC Sport

Mondial 2018: l’Angleterre absente en raison de l’empoisonnement d’un espion?

placeholder video
Comme un air de guerre froide sur l’Angleterre… et la Coupe du monde 2018. Alors qu’un ex-espion russe au service de Sa Majesté a été retrouvé dimanche dans un état critique dans le sud-ouest de l’Angleterre, Boris Johnson, ministre des affaires étrangères, a assuré ce mardi que la sélection anglaise pourrait renoncer à participer à la compétition si les soupçons d'empoisonnement étaient avérés.

Et si l’Angleterre devait finalement renoncer à disputer le Mondial 2018 en Russie (14 juin – 15 juillet)? Et ce tout simplement en raison d’une affaire d’espionnage et de suspicion d’empoisonnement.

C’est la menace qu’a en tout cas brandi Boris Johnson, ministre des affaires étrangères, ce mardi. A l’origine du courroux de l’homme politique de 53 ans, l’état critique dans lequel a été retrouvé dimanche sur un banc d’un centre commercial de Salisbury (à 139 kilomètres au sud-ouest de Londres) Sergei Skripal.

L’homme de 66 ans n’est autre qu’un ancien colonel du renseignement russe, arrêté en 2004 par le FSB (services secrets russes) pour "haute trahison" au profit de Sa Majesté dès 1995.

Le souvenir d'Alexandre Litvinenko

De quoi naturellement faire ressurgir le souvenir de la mort par empoisonnement en 2006 d’Alexandre Litvinenko, ex-agent du FSB opposant à Vladimir Poutine. Après trois semaines d'une agonie très médiatisée, il avait succombe à ce qui va se révéler être un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique retrouvée dans sa tasse de thé. 

De quoi également pousser Johnson à évoquer l’annulation du voyage des Three Lions en Russie en juin prochain si les soupçons venaient à être confirmés: "Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé à Salisbury mais si c’est aussi grave que ça en a l’air, ce serait un nouveau crime dans la litanie de crime que nous pouvons mettre sur le dos de la Russie." Cela serait difficile d'imaginer une participation de l'Angleterre à la Coupe du monde "de façon normal", a diplomatiquement expliqué Boris Johnson. 

JBi