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Di Meco : "Maintenant à l’OM, c’est chacun pour sa gueule"

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Battu à domicile par Caen (2-3), l’OM n’avance plus depuis le début de l’année. Pour Eric Di Meco, membre de la Dream RMC Sport, les torts sont partagés entre l’entraîneur Marcelo Bielsa et des joueurs qui ont perdu la cohésion qui faisait leur force lors de la phase aller.

Malgré deux buts d’avance à une demi-heure de la fin, l’OM s’est incliné contre Caen (2-3), vendredi au Vélodrome. Un scénario qui symbolise la grosse perte de régime marseillaise en 2015, après une première partie de saison presque parfaite. « Pendant six mois, on a encensé ce qui se passait sur le terrain mais ça a toujours été tendu en coulisses, rappelle Eric Di Meco, membre de la Dream Team RMC Sport. On sait qu’il y a des luttes d’influence, que ce n’est pas le grand amour entre le président de l’OM (Vincent Labrune) et son entraineur. Mais il y a toujours eu des problèmes à Marseille. Si l’on regarde l’histoire de ce club, même à mon époque ou dans années 70, lorsqu’il y a eu des grands résultats, ça a toujours été tendu.

Autant il y a quelque semaines, il y a avait des absences (blessés, CAN) et je n’étais pas inquiet. Mais avec ce que j’ai vu hier soir, je suis très inquiet car je recommence à voir ce qu’il n’y avait pas durant les six premiers mois, c’est-à-dire des mecs qui jouent pour leur gueule. Après, c’est plus facile pour les joueurs d’en face.

« Je commence à me demander si l’OM va finir troisième »

Patrice Garande (l’entraîneur de Caen) avait donné pour consigne de monter sur les joueurs de l’entrejeu, Imbula notamment. Quand tu sais qu’un adversaire va toucher 60 fois le ballon avant de la donner, moi je peux défendre jusqu’à 45 ans comme ça ! On est retombé dans les travers. Ce qui avait fait la force de cette équipe, un collectif fort, une organisation bien cadrée, une volonté commune d’harceler l’adversaire, c’est fini. Maintenant, c’est chacun pour sa gueule. Je commence à me demander si l’OM va finir troisième. Car ce qu’a fait Caen, ce n’est pas du tout un hold-up. Il faut féliciter les Caennais car ils gagnent tranquillement et ils auraient pu marquer beaucoup plus de buts.

C’est trop facile de dire que pendant six mois l’entraineur est merveilleux et, quand ça va mal, de rejeter la faute sur les joueurs. L’entraineur a la même responsabilité dans les bons que dans les mauvais résultats. Thauvin est moyen de puis le début de la saison mais il est toujours sur le terrain alors qu’un gars comme Alessandrini est sur le banc. Ce n’est pas un bon signe envoyé au reste du groupe alors que pour les autres, il y a de la concurrence. »

la rédaction avec les Grandes Gueules du Sport