Affaire Kurzawa: "On n'est pas chargés de punir sans arrêt", minimise Noël Le Graët

Malgré l'existence d'une vidéo où il critique vertement le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps, le latéral des Bleus et du PSG Layvin Kurzawa pourrait ne pas être sanctionné. Le président de la Fédération française de football Noël Le Graët a indiqué à RMC Sport ce mardi qu'il se laissait le temps de la réflexion mais qu'une sanction n'était pas obligatoire.
A lire aussi >> Affaire Kurzawa: pour Deschamps, c'était priorité aux matchs
"La décision n'est pas prise"
"On verra (s’il reste sélectionnable). A première vue, la gravité ne me semble pas exceptionnelle. J’ai discuté avec Didier Deschamps lundi et la décision n’est pas prise. Mais on n’est pas chargés de punir sans arrêt. Pour l’instant, je n’ai pas eu le temps de regarder ça de plus près", a-t-il expliqué.
Fin août, Layvin Kurzawa avait choisi d'appeler Didier Deschamps pour le prévenir et lui parler du contenu de cette vidéo. Le sélectionneur des Bleus avait alors décidé de convoquer le joueur, qui avait été titularisé lors des deux rencontres des éliminatoires pour le Mondial 2018, contre les Pays-Bas puis le Luxembourg.
A Deschamps de décider?
Le président de la FFF a également été interrogé sur les problèmes créés par l'entourage de certains joueurs. "Vous savez, dans la vie, si on était filmés sur tout ce qu'on peut raconter entre copains, on serait en difficulté. Moi aussi, avec des copains, ça m'arrive de divaguer sur la qualité de tel ou tel joueur. Je n'aimerais pas être enregistré. Par contre, celui qui enregistre et qui essaie de vendre ça après, je le plains...", a-t-il expliqué.
Noël Le Graët a ensuite sous-entendu que le dernier mot reviendrait à Didier Deschamps, sans préciser le calendrier. "On va regarder ça de manière très sereine. Le sélectionneur a l’habitude de prendre ses responsabilités. C’est toujours lui qui doit faire la meilleure équipe possible en fonction de ce qu’il ressent sportivement, pour lui, pour la vie de groupe. Donc c’est toujours Didier en un, et très nettement en un", a-t-il avoué.
Retour sur la chronologie de l'affaire
Ces réactions font suite à la révélation lundi d'une affaire de chantage à la vidéo dont a été victime Layvin Kurzawa. En mai dernier, le joueur est filmé en train de s’en prendre à Didier Deschamps alors qu’il se trouvait avec des amis. Parmi eux: un ancien coéquipier de l’époque du centre de formation de l’AS Monaco. Ce dernier, qui n’a pas réussi à passer professionnel, se retrouve en possession de la vidéo et réclame 250 000 euros pour ne pas diffuser la vidéo. Layvin Kurzawa prévient la police fin juillet et convient d’un rendez-vous qui permettra d’interpeller plusieurs malfaiteurs. Quatre hommes ont été mis en examen et deux placés en détention provisoire alors qu’une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Versailles pour chantage et tentative d’extorsion en bande organisée.