Au fait, il y a aussi un match…

Yann M'Vila et Adil Rami - -
Des rebondissements. Des excuses. De l’émotion. De la mise au point aussi. Cette semaine à Clairefontaine, la vie de l’équipe de France a parfois eu des allures de sitcom. Entre les retours médiatisés d’Evra et de Ribéry, les explications du second avec Yoann Gourcuff ou encore la visite d’une guest-star en la personne de Just Fontaine, le quotidien des Bleus a été pour le moins mouvementé. Pourtant, il était aussi question ces derniers jours de préparer le déplacement des Tricolores au Luxembourg, le seul match non-amical entre novembre 2010 et juin 2011. Défier le 117e mondial sur ses terres est certes moins « glamour » que les sujets cités précédemment. Mais ô combien important dans l’optique d’une qualification pour l’Euro 2012. « C’est vrai que la semaine a été agitée, concède Laurent Blanc. Mais il y a quand même ce match à jouer. N’oublions pas notre objectif. Avec tout le respect que j’ai pour cette équipe, on se doit à ce niveau-là de prendre six points. »
M’Vila : « Une équipe chiante à jouer »
Première du groupe D, forte de ses cinq victoires consécutives, dont deux en amical contre des adversaires de rang (Angleterre, Brésil), l’équipe de France se doit d’aller prendre des points là où son concurrent direct, la Biélorussie, en a laissé (0-0). D’autant « qu’on n’avait pas été bon à l’aller (ndlr, 2-0) », se souvient Laurent Blanc. En difficulté face à une équipe très regroupée, les Bleus n’avaient dû leur salut qu’à une reprise de Benzema et une frappe de Gourcuff suite à un coup franc rapidement joué par Payet. Yann M’Vila ne s’attend pas à une opposition plus clémente. « Ce sont des équipes chiantes à jouer, se souvient le Rennais, en tribune en octobre dernier mais pressenti comme titulaire ce vendredi en lieu et place d’Alou Diarra. Les Luxembourgeois ne laissent pas d’espaces. C’est à nous de jouer sur les côtés pour faire la différence. »
Les côtés, là où devraient débuter, au vu des derniers entraînements, les revenants Ribéry et Evra. Le premier à droite, là où souhaite l’installer le sélectionneur, quoi que le joueur en pense. Le second à gauche, en remplacement d’Eric Abidal. Leur impact dans le jeu soignera leur come-back. Il permettra aussi à Blanc de consolider ce qui, avec Nasri aux manettes, Gourcuff en relais et Benzema seul au front, ressemble fort à une équipe-type. « L’objectif, c’est de tuer le match le plus vite possible », rappelle Adil Rami. Et de passer définitivement à autre chose, neuf mois après le fiasco sud-africain.