Autriche-France: "On n’est pas des machines", les Bleus reconnaissent "beaucoup de fatigue"

Quatre matchs en onze jours, dont deux déplacements. Un enchaînement inédit au bout d’une saison marathon. Confrontés à des calendriers toujours plus chargés, les Bleus font face à un programme pas loin d’être indigeste en ce début du mois de juin. S’ils ne veulent surtout pas mettre cet argument en avant pour justifier leurs résultats décevants (défaite 2-1 au Danemark, nuls 1-1 contre la Croatie et l’Autriche), les champions du monde reconnaissent une certaine fatigue mentale et physique. "On n’est pas des machines. On joue beaucoup de matchs toute la saison. Après c’est pareil pour l’autre équipe. Il ne faut pas se réfugier derrière ça, mais c’est sûr qu’il y a de la fatigue", a commenté Benjamin Pavard après la contre-performance vendredi soir à Vienne.
Benzema : "Il y a beaucoup de fatigue"
Longtemps menée, la France a dû attendre un éclair de Kylian Mbappé pour égaliser à la 83e. "Il y a beaucoup de fatigue, tout le monde le sait. Mais on ne va pas se trouver des excuses. On est là pour gagner les matchs, on essaie. On ne prend qu’un seul point donc on est déçus, mais on continue", a réagi pour sa part Karim Benzema, qui était associé à Antoine Griezmann dans le 4-4-2 testé par Didier Deschamps. "En première période ils étaient plein d'énergie et dès qu'il y avait une passe vers l'arrière ils avaient cette faculté à venir presser. En deuxième période ils ont baissé de rythme et ça nous a permis de développer notre jeu et d'avoir beaucoup d'occasions. Il faut passer par là, connaître et faire face à cette difficulté, ça leur permet d'emmagasiner de la confiance et de l'expérience en vue du Mondial", a estimé Hugo Lloris sur la chaîne L'Equipe.
Ce rythme pour le moins soutenu a poussé le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, à hausser le ton cette semaine lors de l’assemblée générale de la Ligue. "J’ai rencontré mes collègues européens et on se demande comment on a pu accepter ce calendrier. Il a été fait à la hussarde. Les joueurs sont fatigués. On leur fait prendre des risques. Et ce n’est pas encore fini. J’espère surtout qu’on n’aura pas encore des blessés. Ce calendrier est démentiel", a-t-il dénoncé. Même discours du côté de l'UNFP. "L’avis est unanime, les joueurs sont éreintés, usés par une interminable saison, des matchs tous les trois jours de plus en plus fréquents et des périodes internationales- toujours plus longues- qui ne font qu’aggraver la situation. Il est urgent de revoir en profondeur le calendrier international", a déclaré le syndicat des joueurs professionnels évoluant en France dans un communiqué publié vendredi.