Benzema : "J’étais tout seul"

Karim Benzema - AFP
Karim Benzema, quelle analyse faites-vous de ce match face au Brésil ?
Je suis déçu du résultat et du contenu du match. Il ne faut pas se cacher. On est tombé sur plus fort que nous. On a joué par à-coups. On a eu des petits moments mais pas assez. Dans un match de très haut niveau, il faut être à fond pendant 90 minutes. On a essayé mais on a trop subi et derrière, ils nous ont mis trois buts.
Est-ce un coup d’arrêt pour l’équipe de France ?
On ne va pas dire qu’on a totalement loupé le match parce qu’il y a eu des beaux trucs. Mais les matches comme ça, ça ne me plait pas. On se l’est dit dans les vestiaires. La chance qu’on a, c’est qu’on a un autre match dimanche. Dans ces moments, il ne faut pas baisser la tête et reprendre des forces pour faire un très bon match.
Comment s’est passée votre première en tant que capitaine ? Etait-ce une fierté ?
Bien sûr. J’étais content et très heureux. J’avais déjà porté le brassard à Madrid, je l’attendais en équipe de France. Je ne peux être que fier. Mais ça n’a pas changé grand-chose parce que je parle sur le terrain et en dehors aussi.
Qu’avez-vous dit à vos coéquipiers ?
Il n’y a rien à dire. Ça ne sert à rien. Tout le monde est professionnel, joue dans les grands clubs et sait s’il a fait un bon ou un mauvais match.
« Deux occasions, ce n’est pas assez »
Avez-vous entendu les sifflets contre Nabil Fekir ?
Non, parce que j’étais concentré.
Cette défaite signifie-t-elle que vous n’avez pas encore le niveau d’un demi-finaliste d’une Coupe du monde ?
Non, ce n’est pas ça. Quand on regarde les matches face au Portugal (victoire 2-1 le 11 octobre) et l’Espagne (victoire 1-0 le 4 septembre), on avait pris les choses en main, on avait tenté et provoqué. C’est nous qui dominions. Là, on s’est fait dominer. Le football, c’est simple, quand tu te fais dominer, tu prends des buts.
Vous êtes-vous senti esseulé à la pointe de l’attaque ?
Bien sûr. C’est difficile pour moi parce que j’étais tout seul pour combiner quand j’ai touché la balle. Je n’ai pas perdu beaucoup de ballons, j’en ai donné des bons. J’ai eu deux occasions. Pour moi, ce n’est pas assez. J’ai été esseulé mais ça a été difficile parce qu’il fallait défendre. Nous étions un peu trop bas par moments. Quand on est trop bas, c’est compliqué pour faire une contre-attaque sur 70 mètres.
La coupure de quatre mois et demi explique-t-elle ce non-match ?
Je ne peux pas dire que c’était un non-match parce qu’on menait 1-0. On n’a pas assez tenté. Dans les grands matches, il faut essayer et on ne l’a pas fait assez. Derrière, on a perdu.