
Bleus – Fekir était dans toutes les têtes

Les Bleus à l'entraînement au Matmut Atlantique - AFP
La victoire, la première depuis cinq matches et même étriquée face au Portugal (1-0), leur a fait du bien. Mais elle n’a pas totalement occulté la sale nouvelle de la soirée de vendredi : après treize minutes de jeu, le genou droit de Nabil Fekir a cédé, mettant fin à l’attendue et prometteuse entente du Lyonnais avec le Madrilène Karim Benzema. Mais les ligaments croisés du joueur rhodanien, rompus, ont surtout mis en sommeil la saison sportive de l’intéressé, qui restait sur un triplé en Ligue 1 et montait clairement en régime.
Alors, s’il y avait de la satisfaction dans les bouches tricolores, il y avait aussi un peu d’amertume, notamment dans la voix de son coéquipier à l’OL, Mathieu Valbuena. « J’ai appris un tout petit peu à connaitre Nabi, c’est quelqu’un de très réservé, très gentil au-delà de son talent que tout le monde reconnait. Forcément il va beaucoup manquer à l’équipe de France, confesse l’ancien Marseillais. Et maintenant, comme je suis partenaire avec lui en club, l’Olympique lyonnais, c’est aussi une grande perte. On est vraiment très triste pour lui. Hier, on était dans sa chambre…toute l’équipe était mobilisée autour de lui parce que ce sont des moments pas évidents et j’espère qu’il se remettra vite de cette blessure et qu’il reviendra vraiment plus fort. »
« Nabil, rétablis-toi bien ! »
Les 6 000 supporters présents à l’entraînement des Bleus, ce samedi, sur la pelouse du Matmut Atlantique (le nouveau stade des Girondins de Bordeaux) avaient, eu aussi, une pensée pour l’attaquant lyonnais. « Le truc c’est qu’il était en pleine confiance avec son club, rappelle Francis, père de famille. Il a fait un très bon début de saison avec Lyon donc il avait le dynamisme qui allait avec. Maintenant je ne pense pas que ce soit vraiment une grosse perte, parce qu’il ne s’est pas encore imposé en équipe de France. Il avait encore toutes ses preuves à faire et on a encore plein d’autres joueurs derrière. »
Tous n’étaient pas d’accord, du haut des tribunes, avec Francis sur l’impact de la blessure de Fekir sur le groupe France. Notamment le jeune Saber. « En langage de jeunes, on a le « seum » (la haine, ndlr). On comptait sur lui pour l’Euro. Nabil, rétablis-toi bien ! » « Ça ne fait même pas un an qu’il a commencé à percer dans le football et on est très déçu, souffle Rémi. Il va peut-être même rater l’Euro. Il est excellent ce joueur et il va manquer à Lyon. » Ça, c’est certain. Pour l’Euro, il y a encore de l’espoir.