Cantona : « Zidane sélectionneur ? Ça me semble évident »

Interrogé dans le cadre du rendez-vous international du sport, de la télévision et des médias, le Sportel à Monaco, l’ancien footballeur s’est dit convaincu que le Ballon d’Or 1998 avait les qualités pour prendre les rênes de l’équipe de France.

Eric, qu’avez-vous pensé du match des Bleus contre l’Espagne ?

Je n’ai pas vu le match. J’ai mangé dans un très bon restaurant italien, donc je ne peux rien vous dire !

Vous n’avez pas vu des extraits ce matin ?!

Ah non, surtout pas. J’ai juste eu le temps de prendre une douche et d’arriver ici. Si j’étais pour l’Espagne ou pour la France ? J’étais pour… (Il reprend) Je m’en fous complétement ! (Rires)

Bon, Zidane, sélectionneur de l’équipe de France, ça vous inspire quoi ?

Ça me semble évident, parce qu’il a été un grand joueur. Je pense qu’il a une lecture du jeu exceptionnelle. Je pense que Zidane pourrait transmettre ça.

Un autre grand joueur crève actuellement l’écran, c’est Zlatan Ibrahimovic, décisif au PSG et en sélection. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Par rapport à sa personnalité, Ibrahimovic a l’air d’être quelqu’un qui a du charisme et qui est capable de dire des choses qui peuvent faire réfléchir sur le monde du football et son fonctionnement (sic). Le reste, la qualité de jeu, tout ça, je ne peux franchement pas vous dire.

Donnez-nous une bonne raison d’aimer le football…

Une bonne raison ? Ça a toujours été la même chose, ce sont des joueurs qui font aimer le foot. On a besoin d’artistes, même s’ils gagnent des sommes astronomiques. Il y a des joueurs qui jouent comme on jouait dans la rue, qui sont de vrais passionnés du jeu, qui jouent comme des enfants, qui payeraient pour jouer, et ça existera toujours, des joueurs comme Messi ou Ronaldo.

Qu’est ce qui a changé dans le football ?

Il y a une évolution dans le football. Dans les années 50-60, on voyait des joueurs qui pouvaient marquer 40 buts dans une saison. Et puis, pendant quelques décennies, ça ne s’est plus présenté, les scores étaient très serrés. Aujourd’hui encore, les scores continuent d’être serrés, mais il y a quand même des joueurs qui sont capables de marquer 40-45 buts, jouer 80 matches par saison, ce qui me semble être exceptionnel.

Propos recueillis par Nicolas Jamain à Monaco