Courbis : « J’aimerais que Deschamps se réveille »

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Noël Le Graët, le président de la Fédération Française de Football, a affirmé dans Luis Attaque sur RMC ne pas être inquiet par les prestations de l’équipe de France et pour sa participation à la Coupe du monde 2014. Pour Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport, il faut prendre le temps de reconstruire une équipe stable. « J’aimerais que Didier Deschamps se réveille et se dise : ‘‘maintenant, il y en a marre, on va essayer de trouver la bonne formule’’, explique-t-il. Avant de parler de ce qu’il se passera dans deux ou trois ans, essayons de voir ce qu’il va arriver dans deux ou trois semaines.
Pour moi, s’il y a un joueur aujourd’hui qui est meilleur à 33 ans que les jeunes joueurs qui arrivent et qui n’ont pas encore assez de talent ou d’expérience, on le met. Si ça peut nous permettre de faire une bonne Coupe du monde au Brésil… En combien de temps, pensez-vous qu’une équipe se reconstruit ? En 10 ans ? Ça se reconstruit tout à fait logiquement, avec des joueurs complémentaires, un mélange de vieux, de moins vieux, d’expérimentés, de jeunes. Et après on essaie de voir et d’échanger les idées.
« Benzema en retrait d’un numéro 9 »
Nous ne pouvons pas jouer avec six gars à vocation offensive sur un total de dix joueurs de champ, surtout si c’est pour avoir un bilan complètement nul sur le plan offensif. Essayons de trouver une identité en fonction de nos joueurs. Essayons d’être une équipe, dans un premier temps, difficile à manœuvrer pour nos adversaires et ensuite on verra si on peut construire nos victoires. Par exemple, Gourcuff, ça fait quatre ou cinq matches qu’il est bon avec Lyon. La saison s’arrête, alors laisse-le partir en vacances ! Laisse-le à Saint-Tropez pendant deux ou trois semaines.
Et tant pis s’il se saoule un soir. Je le lui conseille même ! Et après, quand il sera bon pendant quatre ou cinq mois, on reparlera de Gourcuff. Quant à Karim Benzema, on le critique, on le massacre. Il est au Brésil en pensant à une intervention chirurgicale qu’il doit faire en rentrant. Qu’on le laisse la faire tranquillement. Et quand on l’utilise, qu’on l’utilise en retrait d’un numéro 9. Et l’histoire des 9 et demi, des 10 3/4, des 9 moins 1/4… j’en ai marre ! Un 6 est un 6, un 9 est un 9 ! Chez les Bleus, nous n’avons pas de véritable 6 et nous n’avons pas de véritable 9. Et après, on veut une véritable équipe. Mais c’est si ça marchait que ce serait étonnant. »
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