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Equipe de France: comment faire jouer ensemble les meilleurs attaquants ?

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Griezmann, Giroud, Mbappé, Dembélé, Coman, Lemar, mais aussi Fekir, Ben Yedder, Tahuvin ou Ikoné… Contrairement à d’autres sélectionneurs, Didier Deschamps a l’embarras du choix en matière de joueurs offensifs. Mais comment faire une place au maximum d’entre eux chez les Bleus?

Disons-le clairement, c’est un problème de riches. Mais c’est un problème tout de même. Alors que Didier Deschamps était privé pour cette trêve internationale de plusieurs joueurs offensifs majeurs (Mbappé, O.Dembélé), le sélectionneur des Bleus en a vu d’autres marquer des points, à l’image bien évidement de Kingsley Coman et ses trois buts en deux matches, et d’autres encore se révéler, en premier lieu Jonathan Ikoné. Ce qui relance un vieux débat: comment faire jouer, ensemble, les meilleurs attaquants des Bleus?

Changer de système? Le problème serait le même (voire pire)

Depuis plusieurs mois, Didier Deschamps privilégie pour ses Bleus un système en 4-2-3-1, même si celui-ci peut se transformer en 4-3-3 lorsque Blaise Matuidi est aligné dans le couloir gauche. Or, c’est mathématique, aucun schéma ne peut permettre d’aligner davantage de joueurs offensifs. Un pur 4-3-3 avec trois milieux et trois attaquants enlèverait une place devant, et un passage en 4-4-2 (ou 4-2-4) avec deux attaquants axiaux ne ferait que déplacer le problème.

Un 9 et un 10 inamovibles

En l’état actuel, et avec le dispositif actuel, deux postes semblent "figés" aux yeux de Didier Deschamps: celui de numéro 10 (ou 9 et demi) et celui d’avant-centre. S’il a manqué deux penalties en deux rencontres, Antoine Griezmann a encore montré ces derniers jours à quel point il est essentiel à la mène, précieux dans les remontées de balle, dans l’organisation (surtout contre l’Albanie), et même sur les phases arrêtées, en témoigne son caviar pour Clément Lenglet contre l’Andorre (3-0). Bref, le patron offensif des Bleus, c’est lui, et cela ne devrait pas changer sauf blessure.

Devant lui, Olivier Giroud est aussi solidement attaché à son fauteuil de numéro 9. Il a beau diviser les observateurs depuis des années, avoir autant de défenseurs que de détracteurs, l’avant-centre répond généralement présent à chaque fois que Deschamps l’aligne, et a pour lui d’être le seul joueur offensif avec un grand gabarit, capable de peser physiquement sur les défenseurs, tout en étant une vraie menace dans le jeu aérien. Sa situation pourrait-elle changer s’il ne joue pas davantage avec Chelsea? Pas sûr. Deschamps semble compter sur lui au moins jusqu’à l’Euro 2020, après quoi la question de son remplacement dans l’axe (par Mbappé?) sera d’actualité.

Sur les ailes, des candidats à la pelle

C’est donc dans le couloir droit et le couloir gauche que la bataille s’annonce rude, avec au moins une demi-dizaine de candidats crédibles à une place de titulaire, si l’on compte Mbappé, Ousmane Dembélé, Coman, Lemar et Matuidi. A l’image de Griezmann et Giroud, il est aujourd’hui difficile d’imaginer Deschamps se priver du premier cité sur l’aile droite, lorsque celui-ci aura repris la compétition avec le PSG.

A gauche, Dembélé semblait avoir une longueur d’avance il y a quelques mois encore, mais ce n’est plus du tout le cas. Non seulement le Barcelonais n’a jamais été étincelant en sélection, mais il enchaîne les pépins physiques… Vu ses récentes performances, Kingsley Coman, qui évolue aussi bien à droite qu’à gauche au Bayern, est sans doute le favori pour prendre cette place lors du rassemblement d’octobre et les deux matches décisifs contre l’Islande et la Turquie. A moins que Deschamps ne décide de mettre en place une équipe plus défensive, dans quel cas un retour de Matuidi ne serait pas à écarter.

CC