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France-Andorre: Coman a-t-il gagné une place de titulaire durable?

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Avec un doublé contre l'Albanie (4-1) et un but contre Andorre (3-0), Kingsley Coman a brillé lors des deux derniers matchs de l'équipe de France en éliminatoires de l'Euro 2020. De bonnes performances qui offrent une "option supplémentaire" à Didier Deschamps, ravi des progrès du jeune ailier du Bayern Munich.

Il est le grand gagnant de ce premier rassemblement de la saison. Auteur de trois buts en deux rencontres, Kingsley Coman a fait sensation en ce début du mois de septembre sous le maillot de l'équipe de France. Il s'est d'abord illustré avec un doublé contre l'Albanie (4-1), avant de briller une nouvelle fois en ouvrant le score face à Andorre (3-0). Son bilan dans ce second match aurait pu être plus important, si la barre transversale ne l'avait pas contrarié sur une belle tête. De surcroît, capable de se mettre en valeur sur les deux ailes, il s'est montré très intéressant dans le jeu.

"C'est une très bonne semaine, s'est-il félicité mardi soir au micro de TF1. Ça s'est bien passé sur les plans personnel et collectif. Je continue à travailler, j'essaie de me proposer au maximum. Ça me fait très plaisir d'avoir un peu plus de temps de jeu. J'essaie de rendre la confiance que le coach me donne". Et s'il prévient que "la saison est longue", cet enchaînement de bonnes performances pourraient bien lui conférer un nouveau statut en équipe de France.

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Deschamps y voit une "option supplémentaire"

En conférence de presse, après la victoire contre la principauté andorrane, Didier Deschamps a ainsi reconnu que Kinglsey Coman pouvait potentiellement prétendre à une place dans le quatuor offensif: "Oui, je ne vais pas me plaindre d'avoir une option supplémentaire. (...) J'aurai des choix à faire et, forcément, je ne pourrai pas tous les prendre".

Ravi du rendement du jeune ailier de 23 ans, qui compte désormais 19 apparitions avec le maillot bleu depuis sa première apparition lors de la funeste soirée du 13 novembre 2015, Didier Deschamps a tenu à saluer les progrès effectués ces derniers mois. Réapparu en sélection en juin dernier, alors que son dernier match en Bleu remontait à novembre 2017, Kingsley Coman affiche une belle forme. Sur les trois premières journées de Bundesliga, il s'est distingué avec un but et une passe décisive.

"Kingsley était déjà avec nous avant l'Euro 2016. Il avait été performant, rappelle-t-il. Ce qu'il a ajouté avec son club et nous sur ce rassemblement, c'est qu'il est beaucoup plus efficace. Il a toujours eu cette faculté de créer du danger. (...) Je ne sais pas s'il avait un blocage, mais il avait besoin de ces performances-là pour être un peu plus épanoui sur tout ce qu'il fait".

Gérer la concurrence et les blessures

Deux obstacles majeurs se trouvent toutefois sur la route de sa carrière internationale. Le plus évident se nomme Kylian Mbappé. Le forfait du champion du monde pour ce rassemblement lui a permis d'obtenir ce temps de jeu face à l'Albanie et Andorre. Mais lorsque la superstar reviendra, difficile d'imaginer Kingsley Coman occuper l'aile droite. À moins que le prodige de Bondy ne soit installé en pointe. L'autre solution serait que Didier Deschamps libère le poste d'ailier gauche, habituellement occupé par Blaise Matuidi. Pas simple non plus.

Mais l'autre potentiel accroc pour Kingsley Coman n'est autre que lui-même. Ou plus précisément son physique. Pour le sélectionneur, les choix ont longtemps été beaucoup plus simples car l'ancien membre du centre de formation du PSG a régulièrement souffert de la cheville gauche. Au point d'envisager de mettre un terme à sa carrière, en cas de rechute. Pour l'heure, l'avenir semble bien plus radieux.

JA