Equipe de France: Kolo Muani, Gignac, Dugarry… une action ratée peut-elle hanter une carrière ?

Le cours de l’histoire bascule parfois pour quelques centimètres. Le 18 décembre dernier, à la toute fin de la prolongation de France-Argentine en finale du Mondial, Randal Kolo Muani aurait pu devenir le héros de toute la nation s’il avait remporté son duel face à Emiliano Martinez à la toute fin de la prolongation et donné la victoire aux Bleus. Mais l’attaquant des Bleus n’a pas réussi à faire trembler les filets et, derrière, ce sont bien les coéquipiers de Lionel Messi qui se sont adjugés le trophée à l’issue des tirs au but.
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Un peu plus de trois mois après ce terrible dénouement, Kolo Muani retrouve l’équipe de France à l’occasion du début des éliminatoires de l’Euro 2024 contre les Pays-Bas ce vendredi (20h45). Avec le risque de voir ce souvenir qui le hante.

En 1998, lors de la finale France-Brésil, Christophe Dugarry a lui aussi manqué un face-à-face crucial avec le gardien adverse. Aux alentours de la 83e minute, l’ancien attaquant s’était offert un duel en or avec Claudio Taffarel… mais avait complètement manqué sa frappe croisée. Si les conséquences n’étaient alors pas les mêmes, les Bleus étant tout de même parvenus à décrocher leur première étoile, le consultant RMC Sport estime que faire trembler les filets ce jour-là aurait pu changer beaucoup de choses dans sa carrière.
Dugarry: "Ça change ta carrière"
"Que ce soit Kolo Muani, Gignac (qui a trouvé le poteau au bout du temps réglementaire de la finale de l’Euro 2016 contre le Portugal, ndlr) ou moi, si on marque ces buts-là, ça change ta carrière. Dans ta confiance, dans ta représentation, dans ce que t’as fait... Ça te donne une confiance énorme, a confié Christophe Dugarry dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC ce jeudi. J’aurais été Manu Petit ! C’est une marque indélébile qui compte, pour toi, ta carrière, tes enfants, quand tu revois des images, des photos. C’est ce qui fait la légende."
"Si tu veux rentrer dans l’histoire, il faut marquer des buts très importants, des buts dont tout le monde se souvient, a poursuivi l’ancien attaquant des Bleus, qui avait par ailleurs inscrit le premier but de ce Mondial 1998 lors du match d’ouverture contre l’Afrique du Sud. Ça ne défait pas une carrière mais ça la change. Je n’y pense pas tous les jours, mais ça me manque, ça n’aurait pas été pareil."
Jérôme Rothen, de son côté, n’a jamais été dans la position de louper une occasion en or lors d’une finale de Coupe du monde ou d’un Euro. Mais il compare ce qu’ont vécu Dugarry, Gignac et Kolo Muani à son expérience en finale de Ligue des champions entre Monaco et Porto en 2004 (défaite 0-3).
"Je peux même élargir à un match en particulier où tu es passé à côté. Ma carrière aurait peut-être été différente (s’il n'était pas passé à côté de son match en finale). Ce sont des moments rares, je n’ai jamais refait des finales de Ligue des champions. Automatiquement, tu y repenses car c’était tellement des moments à part… Je le souhaite à Kolo Muani, mais je ne suis pas sûr qu’il en refasse une." Toute la France espère voir l'ancien Nantais prendre sa revanche en 2026.