Equipe de France: les confidences de Lloris sur la séance de tirs au but face à l’Argentine

Hugo Lloris (37 ans) retrouve une deuxième jeunesse depuis quelques mois. Poussé vers la sortie par Tottenham, où il ne jouait plus après y avoir passé plus de onze ans (2012-2023), le gardien français brille aux Etats-Unis avec l’équipe de Los Angeles FC. Le 15 mai dernier, il a même repoussé un penalty de joueur de St Louis Joao Klauss. Un exercice où il n’a pas trop eu l’habitude de briller pendant sa riche carrière. Dans une interview au Parisien en marge de la sortie de son autobiographie "Le monde entre les mains", l’ancien capitaine de l’équipe de France confie avoir gardé un souvenir très douloureux de la séance perdue par les Bleus face à l’Argentine en finale de la dernière Coupe du monde (3-3, 4 t.a.b. 2).
"Ces images-là m’ont hanté plusieurs mois"
"Lors de ce dernier match de Coupe du monde, je n’en avais pas arrêté un seul, et ces images-là m’ont hanté plusieurs semaines, peut-être même plusieurs mois", explique l’ancien Lyonnais. "Pour la séance des tirs au but, j’avais pris place dans le virage des Argentins, sous les huées, après m’être isolé un petit moment pour respirer, car j’étais fatigué. J’étais très concentré, j’avais étudié le jeu de mes adversaires, mais je savais que, à ce niveau-là, il fallait de la réussite, et pas seulement de l’expérience, du travail ou de l’intuition. J’ai revu longtemps les ballons qui m’avaient frôlé les mains, avant de finir dans les filets. Il y en a même un que j’ai touché."
Au-delà de cette séance, le scénario de ce "match fou", ce "combat de boxe" face aux Argentins laissent de gros regrets à Lloris, international français le plus capé de l’histoire (145 sélections) qui avait annoncé son retrait de l’équipe de France quelques semaines plus tard. "On l’a touchée du doigt, cette victoire", insiste-t-il. "Et peut-être, aussi, parce que je savais que ce serait la dernière. Je n’allais pas repartir pour un cycle jusqu’en 2026, alors que j’avais déjà 35 ans."
Il suivra l’Euro 2024 des Bleus comme spectateur attentif cet été. Très épanoui aussi, en MLS, où il touche l’un des salaires les plus bas de la grille. Mais cela ne remplace pas le plaisir retrouvé. "La flamme s’est rallumée dès que j’ai retrouvé les terrains", conclut-il. "Je me suis rendu compte que j’avais encore envie. Je ne regrette pas une seule seconde d’être venu ici, et pas seulement pour la vie en dehors du foot : le niveau du championnat est meilleur que ce que je pensais, il y a de l’engouement partout où l’on joue, les stades sont pleins et les supporters du LAFC savent mettre l’ambiance ! En plus, mon copain Olivier Giroud va me rejoindre cet été. Lui qui a toujours voulu jouer aux États-Unis, il va se régaler."