Equipe de France: "Pas la compétition du siècle", Tchouaméni très cash sur l'intérêt de la Ligue des nations

L’équipe de France s’apprête à affronter la Belgique pour la troisième fois depuis l’Euro, ce lundi à 20h45. La rivalité entre deux voisins qui nourrissent un antagonisme depuis la demi-finale de la Coupe du monde 2018 est croissante. L’affiche est même devenue un vrai classique du football européen, y compris en Ligue des nations, où les deux nations n’en finissent plus de se croiser. Mais la compétition comme théâtre de ces affrontements ne suscite pas le même élan d’enthousiasme chez les joueurs. Loin de l’engouement que peuvent susciter un Euro ou une Coupe du monde, deux tournois qui, à leur simple évocation, font briller des étoiles dans les yeux des joueurs, qui ont, toute leur vie, rêver de les disputer.
"Si on la joue, c'est qu'on veut la gagner"
"Ce n'est pas la compétition du siècle, on ne va pas se le cacher", a reconnu Aurélien Tchouaméni un tantinet embarrassé de devoir assumer cette position, mais qui a bien fini par l’admettre en conférence de presse. "Ce n’est un secret pour personne", a-t-il affirmé, avant de ressortir sa plus belle langue de bois. "Mais c'est une compétition. En tant que joueur de football professionnel, à chaque fois qu’on revêt le maillot, avec l’équipe de France ou en club, on se doit de tout faire pour gagner. On est des compétiteurs. Je suis content d'avoir pu ajouter ce trophée à mon palmarès. Ce n’est pas la Coupe du monde ou l’Euro, mais si on la joue c’est qu’on veut la gagner, et on va tout faire pour."
La Ligue des nations a été instaurée par l'UEFA dans le but de relancer l’intérêt des oppositions entre sélections nationales en dehors des grandes compétitions et de leurs tournois de qualifications. Pari gagné? "Il y a l’exigence, c’est l’équipe de France, et c’est une compétition, donc je ne vais pas vous dire: 'j’en ai rien à faire', et les joueurs non plus. Dans leur calendrier, c’est une compétition qui devient intéressante à partir du moment où on est qualifié pour le Final 8", a souri Didier Deschamps.
Le sélectionneur a également noté que si "les meilleurs rencontrent les meilleurs" avec "plus d’affiches" pour les diffuseurs et les téléspectateurs, les équipes plus modestes ne trouvent plus de place dans le calendrier pour rencontrer les meilleures formations du continent: "C’est quasiment impossible." "Ces matchs-là, sans perdre l’envie et l’ambition d’être dans les deux premiers de notre groupe, il y aussi l’objectif pour moi de voir les joueurs en action sur le terrain et le plus possible", a conclu Didier Deschamps. La Ligue des nations? Un laboratoire avant tout pour le sélectionneur.