RMC Sport
EXCLU RMC SPORT

Équipe de France: Volkswagen, sponsor des Bleus, défend Mbappé et ses bonnes relations avec la FFF

placeholder video
Jean-Manuel Caparros, chef du service communication de Volkswagen, partenaire de l'équipe de France, assure conserver d'étroites relations avec la FFF, qui a accepté de renégocier les droits à l'image avec les joueurs face à la menace de boycott de Kylian Mbappé.

Jean-Manuel Caparros, comment sont vos relations aujourd’hui avec la FFF?

Très bonnes. Ils sont très professionnels et connaissent nos enjeux en tant que marque, nos problématiques. Cela fait maintenant 8 ans que nous collaborons ensemble. Les discussions sont très fluides et transparentes. Ils sont systématiquement ouverts à nos projets, qu’ils doivent toujours valider en amont.

Comment se déroulent vos opérations de communication?

Mardi, on avait le droit d'accéder aux joueurs. Pour produire des contenus statiques et des vidéos. A destination de la presse, de l’affichage ou de l’audiovisuel. Chacun était libre de choisir sa thématique. Certains partenaires ont choisi la Coupe du Monde, d’autres ont pris totalement autre chose.

Est-ce vous qui choisissez les joueurs qui feront vos publicités?

C’est toujours le même "process". Au moment de l’annonce de la liste du sélectionneur, nous composons ensemble des groupes. Généralement 3 groupes de 5 joueurs. Nous, on a besoin des cadres. Quand vous êtes partenaires comme Volkswagen, vous devez faire une communication qui doit durer dans le temps. S’il y a des joueurs qui font une ou deux sélections c’est compliqué… Nous ne donnons pas de nom en tant que tel. On demande juste les cadres de l’effectif. La FFF nous propose ensuite des joueurs, en équilibrant cela. Avec des cadres et des nouveaux arrivants. La FFF tient absolument à maintenir cet équilibre. Si je demande Mbappé, Griezmann et Giroud, je sais que je ne les aurai pas.

"Je m’inscris en faux sur ce qui a pu être dit sur Mbappé"

Si Kylian Mbappé ou un autre joueur ne participe pas à cette opération, est-ce que vous avez votre mot à dire?

On n’a pas, dans nos droits d’activation, la capacité à travailler de façon nominative. Quand ce cas se présente, on n’a pas de réclamation à apporter à la FFF.

En mars dernier, Mbappé n’avait pas participé à des opérations avec plusieurs partenaires alimentaires. Vous souvenez vous de ce moment?

Non, c’est faux. L’ensemble des partenaires n’ont pas pu avoir accès à Kylian Mbappé. Ce que je peux vous dire, c’est que le plus important pour nous, c’est l’image de la FFF. De ses équipes, masculines et féminines. Qu’on ait tel ou tel joueur, ce n’est pas si important que ça. Mais si cette image se dégrade, cela nous concerne et on parle avec eux. Pour ce cas, on a jugé que c’était un problème qui a été porté sur la place publique. Il nécessitait que la FFF mette toute son énergie pour y remédier.

L’instance a d’ailleurs annoncé une révision de convention des droits à l’image. Vous attendez quoi de ce changement?

Un cadre de travail très sain. Par ailleurs, on a toujours eu accès à des groupes utilisés. Dont des cadres. La FFF donne toujours son mot final. Ce mode de fonctionnement nous va. La finalité est la même.

Que pensez-vous des mots du vice-président de KFC, Alain Beral, qui a parlé d’un "caprice" de Mbappé?

Nous, on a fait un grand bout de chemin avec eux. C’est un partenaire. La relation est bien enracinée. Je ne peux pas juger l’attitude de Mbappé. Mais je m’inscris en faux sur ce qui a pu être dit sur lui.

La Coupe du Monde 2022 débutera dans un peu moins de deux mois au Qatar. Cela représente quoi pour un partenaire comme vous?

C’est un moment extraordinaire. Cela nous sort de notre quotidien. On est champion du monde en titre, avec un staff qui rend toute la planète jalouse. On cherche toujours à promouvoir notre marque. Toute l’attention sera portée sur cette équipe-là donc on communiquera du mieux possible, sur nos modèles.

Arthur Perrot