Evra et Ribéry, sans garantie

Franck Ribéry - -
Leur statut a disparu. Il s’est envolé un jour de grève à Knysna. Patrice Evra et Franck Ribéry ont promis être revenus chez les Bleus cette semaine avec pour seule motivation de s’imposer. De regagner leur place dans une équipe qui a très bien tourné sans eux, après les écueils initiaux de l’ère Laurent Blanc, en Norvège et contre la Biélorussie. Au Luxembourg, ce vendredi, le Mancunien et le Munichois avaient l’occasion de redorer leur réputation sportive. Mais si les Bleus ont signé une sixième victoire consécutive (2-0), ni l’un, ni l’autre n’ont véritablement convaincu de leur capacité à éloigner la concurrence.
Patrice Evra, qui est devenu le premier choix de Laurent Blanc en raison de l’opération au foie d’Eric Abidal, a eu le mérite face à un adversaire aussi faible de ne pas faire passer des frissons aux supporters français comme sait le faire Gaël Clichy. Depuis les tribunes, le Gunner a dû néanmoins se dire qu’il avait encore sa chance en voyant Patrice Evra manquer, notamment, un contrôle facile au quart d’heure de jeu. Hormis quelques échanges avec Florent Malouda sur le côté gauche, l’ancien Monégasque n’a pas été en mesure d’apporter le danger. Pis : il a même été signalé en position… de hors-jeu, un comble pour un latéral. Il a souffert de la comparaison avec Bacary Sagna, plus libéré, auteur de bons centres et d’une frappe cadrée.
Blanc : « Content de leur implication »
De la liberté, Franck Ribéry en a trouvé… à gauche. Aligné sur le côté droit du milieu de terrain, le joueur du Bayern Munich a souvent été bloqué par deux ou trois Luxembourgeois. En première mi-temps, seule une phase de jeu en triangle avec Bacary Sagna et Samir Nasri a été positive. C’est sur son côté de prédilection, à la 72e minute, qu’il a déclenché le mouvement et adressé le centre qui a permis à Yoann Gourcuff de doubler la mise.
Jérémy Menez, sur le banc, et Mathieu Valbuena, devant sa télé, sont toujours candidats. Pour « Kaiser Franck », l’avenir passe peut-être par la gauche. Il devra déloger Florent Malouda. « Leur début de match a été timide, a estimé Laurent Blanc à l’issue du match. Puis progressivement, ils sont un peu mieux rentrés dans cette rencontre. Mais ce soir (vendredi), j’ai été content de leur implication. Il y a eu un bon travail de fait. Il y a une chance de les voir continuer avec nous. » Pour les deux ex-bannis des Bleus, redevenir indiscutable reste un sujet de discussion.