RMC Sport

France-Angleterre: les Bleus souffrent mais rejoignent le Maroc en demi-finale, le rêve du doublé continue

placeholder video
La France, grâce à un but salvateur d'Olivier Giroud et aux multiples arrêts d'Hugo Lloris, s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde 2022 en dominant l'Angleterre (2-1).

La France, championne du monde, est encore en vie dans ce Mondial, et jamais un tenant n’a semblé autant en mesure de pouvoir défendre son bien. Encore deux marches à gravir pour les Bleus avant la troisième étoile. L’équipe de France a disposé de l’Angleterre (2-1) samedi en quart de finale de la Coupe du monde 2022 dans un match très disputé dont le scénario à rebondissements nous aura tenu en haleine jusqu’au coup de sifflet final, avec une fin à suspense.

Les Three Lions ont eu l’opportunité d’étirer la rencontre en prolongation mais Harry Kane, auteur de l’égalisation, a envoyé le ballon dans les nuages, alors qu’il avait l’opportunité de dépasser Wayne Rooney au premier rang des buteurs de l’histoire de sa sélection.

Tchouameni, de la lumière à l'ombre

Le meilleur buteur de l’histoire des Bleus Olivier Giroud a lui répondu présent au moment idoine en inscrivant le but de la victoire sur un service du meilleur passeur de l’histoire des Bleus, Antoine Griezmann. Giroud avait manqué son premier face-à-face avec Jordan Pickford quelques secondes auparavant. Qu’à cela ne tienne, le buteur milanais y est retourné dans la foulée et n’a cette fois laissé aucune chance au portier anglais, de la tête (78e), inscrivant son 53e but sous le maillot siglé du coq.

Une véritable libération pour Didier Deschamps et le staff de l’équipe de France, qui ne maîtrisait plus grand-chose depuis l’ouverture du score d’Aurélien Tchouameni qui, à l’image des Bleus, a vécu une soirée riche en émotions, buteur avant de commettre une faute un peu bête qui entraîne le pénalty de l’égalisation.

Cantonné jusque-là à un rôle de stabilisateur de l’entrejeu, Tchouaméni est sorti de l’ombre en première période et a pris ses responsabilités pour faire tomber la foudre sur le but de Jordan Pickford. Performant dans ce rôle que le sélectionneur lui a attribué pour assurer les couvertures, le jeune milieu de terrain du Real s’est affranchi de ses prérogatives habituelles pour se projeter, offrant une solution dans l’espace libre. Le temps que Jude Bellingham lui saute à la gorge, l’éclair avait déjà frappé sous la forme d’une frappe sensationnelle (17e).

Le distributeur de caviars Antoine Griezmann s’illustrait une première fois dans cette rencontre, et il fut encore précieux dans ce match tant dans son abattage à la récupération que dans ses déplacements entre les lignes pour offrir des solutions et servir de relais à ses partenaires.

Lloris a maintenu les Bleus en vie

Outre ses deux passes décisives, "Grizou" a fluidifié le jeu des Bleus, mais son influence a subi des fluctuations, tout comme sa justesse technique, notamment quand l’équipe s’est désunie après l’ouverture du score. La France a même semblé un temps complètement désorganisée à la perte du ballon alors qu’elle était parvenue à contenir les joueurs de côté anglais en début de match.

Harry Kane a énormément pesé, et ouvert des espaces pour ses partenaires, Saka a brillé dans le registre de la percussion, le danger venait de partout et la France paraissait submergée par les vagues anglaises au plus fort de la domination adverse. Surtout que Kylian Mbappé, présenté comme l’homme providentiel de cette équipe imparfaite, était contenu, incapable de peser comme il en a l'habitude.

Mais comme il y a quatre ans en 2018, la France a pu compter sur la force de son groupe et son dernier rempart. Hugo Lloris a réalisé des arrêts importants (22e, 28e, 47e, 59e) - six au total - pour maintenir les Bleus dans le match. Pris à contre-pied sur le premier penalty d’Harry Kane, Lloris a vu ses coéquipiers se jeter dans ses bras sur le second, alors qu'il n'y était sans doute pas pour grand-chose dans l'échec de son coéquipier à Tottenham Harry Kane. Mais il fallait bien saluer l’ensemble de son œuvre sur ce match, gagné "avec le cœur et les tripes".

"On connaissait le potentiel de cette jeune génération anglaise. Ils ont tout. Nous, on a fait preuve de beaucoup de générosité. On a été la chercher au mental", a réagi Olivier Giroud. Place désormais au Maroc, une équipe qui elle aussi a fondé ses succès sur une énorme solidarité et la compacité de son équipe, meilleure défense de la compétition, à ne surtout pas sous-estimer. Voilà qui promet avant mercredi soir, date de la demi-finale qui attend les Bleus.

La France va disputer les demi-finales de la Coupe du Monde pour la 7e fois de son histoire, seuls l’Allemagne (12) et le Brésil (8) font mieux. C’est la première fois qu’un tenant du titre atteint ce stade du tournoi depuis le Brésil en 1998.

QM