France-Uruguay : le premier acte de Deschamps

Didier Deschamps et Patrice Evra - -
Comme si rien n’avait changé. Affaire Zahia, primes de l’Euro… Le pauvre Didier Deschamps pensait bien parler de l’Uruguay, son premier adversaire en tant que sélectionneur. Raté. Mardi, en fin d’après-midi, « DD » été rattrapé les (très) vieilles casseroles. A 24 heures du coup d’envoi de cette rencontre amicale, il fut tout de même question de football. Ouf. De jeu et d’envie aussi. Deux éléments qui seront analysés à loupe mercredi soir au stade Océane, la nouvelle enceinte de 25 000 places du Havre. Après un Euro globalement raté, l’opération séduction « drivée » par le technicien basque débute en Normandie.
Pas forcément réputé pour être un apôtre d’un football audacieux et offensif, Didier Deschamps changera-t-il de philosophie avec la sélection ? Difficile à dire. Lors du point presse, il a néanmoins indiqué qu’il allait tester deux systèmes de jeu, dont un avec deux attaquants. « Pour avoir plus de présence offensive », précise-t-il. Vainement attendue sous l’ère Blanc, la perspective de voir Benzema et Giroud associés en pointe, sera une réalité dès le coup d’envoi en Normandie. Un duo « sexy » qui aura la charge de briser l’ennuyeuse spirale des France-Uruguay. Les trois dernières oppositions (2002, 2008 et 2010) ont accouché de 0-0.
Deschamps : « On ne joue pas au football pour s’amuser »
Alors que Laurent Blanc avait débuté son aventure avec les Bleus par une défaite (1-2 en Norvège au mois d’août 2010), Didier « la gagne » Deschamps n’aspire qu’à une seule chose : « Je veux que les joueurs entrent sur le terrain avec la volonté de gagner le match ». Mais comment ? « Mon équipe doit avoir le plus possible la maitrise du jeu afin de mettre en difficulté notre adversaire, souligne-t-il. On doit aller de l’avant. Bien défendre aussi, c’est évident. » Et le plaisir alors ? « Il n’est total que s’il y a le résultat, insiste Deschamps. Soyons efficaces. On ne joue pas au football pour s’amuser. »
Hugo Lloris, premier capitaine de l’ère Deschamps, valide. « Il y a de la jeunesse, de la fraîcheur, de l’envie, note-t-il. Mais l’important sera de montrer tout ça avec un bon état d’esprit et bien sûr une victoire. » Si la cote de popularité des Bleus, un poil plus haute qu’en 2010, doit remonter, on l’aura compris, cela passera par des victoires. Après cette intéressante opposition face aux demi-finalistes de la dernière Coupe du monde, les Bleus entreront dans le vif du sujet avec un premier déplacement en Finlande dès le 7 septembre pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Une autre histoire.