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Gameiro le reconnaît, il "ne s'est pas assez battu" au PSG

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Postulant à une place de titulaire au côté d’Antoine Griezmann pour le match des Bleus face à la Suède vendredi en éliminatoires du Mondial 2018, Kevin Gameiro a franchi un nouveau palier depuis son arrivée à l’Atlético de Madrid cet été. Loin de l’image diffusée lors de son passage au PSG entre 2011 et 2013.

A 29 ans, Kevin Gameiro semble récolter aujourd’hui le fruit de nombreuses années de travail. L’attaquant de poche a digéré avec bonheur son passage du FC Séville à l’Atlético de Madrid cet été. Il a ponctué son retour sur la scène internationale d’un doublé face à la Bulgarie (4-1) le 7 octobre dernier. Mature, Gameiro évolue désormais en pleine confiance au côté notamment d’Antoine Griezmann. Tout n’a pourtant pas été linéaire dans la progression du joueur. On se souvient de son passage contrasté à Paris, entre 2011 et 2013, conclu dans l’indifférence, à l’ombre d’un certain Ibra.

Une expérience dont Gameiro a tiré de nombreux enseignements comme il le raconte dans les colonnes de France Football ce mardi. "Ce n’était pas une erreur de venir à Paris. Je réalisais mon rêve. J’ai toujours dit à ma mère quand j’étais petit : « tu verras au lieu de crier Simone ! Simone !, ils crieront Gameiro ! Gameiro ! Donc il fallait que j’y aille alors que je gagnais moins à Paris que ce que me proposait Valence au même moment. Mais je n’ai pas été assez costaud sur le terrain comme en dehors. Je ne me suis pas assez battu, raconte Gameiro. J’ai été trop défaitiste face aux choix qui étaient faits. J’allais sur le banc, presque par habitude. Quand un joueur vit cette situation de remplaçant presque comme une fatalité, c’est foutu pour lui."

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"Je n’arrivais pas à en imposer à mes partenaires"

"Quand un joueur comme Ibrahimovic ne veut jamais sortir, tu n’as aucune chance de jouer. Je voyais bien la différence sur le terrain aussi. Je n’arrivais pas à en imposer à mes partenaires pour qu’ils me recherchent dans le jeu aussi bien que Zlatan. Avec son charisme, il n’a presque pas besoin de trop courir pour que les autres lui fassent des passes. Il me manquait ça, convient l’attaquant. Mon côté altruiste était une qualité à Lorient. Mais c’est devenu un problème à Paris. Ça donnait l’impression que je n’étais pas assez tueur. J’étais peut être aussi trop gentil quand dans un match, je laissais un penalty à Mvuemba alors que je venais de faire un hat-trick et que j’étais en course pour être meilleur buteur. A Paris, ce genre de truc, c’est perçu comme une faiblesse. Il y a plein de gars gentils qui sont des enflures sur un terrain."

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S.R