RMC Sport

Griezmann : « La Coupe du monde ? Dans un coin de ma tête »

Antoine Griezmann

Antoine Griezmann - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

EXCLU RMC SPORT. Fortement pressenti pour faire partie ce jeudi de la liste de Didier Deschamps pour le match amical face aux Pays-Bas (5 mars), Antoine Griezmann rêve de disputer la Coupe du monde au Brésil avec les Bleus.

Antoine, vous avez inscrit 15 buts cette saison en Liga. Comment expliquez-vous votre forme assez détonante ?

En ce moment, je suis en pleine confiance. Ça se voit et je prends beaucoup de plaisir sur le terrain. Je suis bien physiquement et je fais beaucoup d’efforts pour bien récupérer. Comme m’a appris Eric Hola, l’homme qui m’a amené à la Real Sociedad, il faut travailler, encore plus travailler et c’est ce que j’essaie de faire. Il faut bien boire. Bains chauds, bains froids pour les jambes, faire un peu de gymnase pour donner de la force aux muscles. Grâce à la Ligue des champions, j’ai appris tout ça. C’est un peu chiant de faire attention à tout mais il faut apprendre. Plus on avance avec la Real Sociedad, plus je fais attention à moi.

Cette saison, vous avez notamment découvert la Ligue des champions...

La Ligue des champions, c’est vraiment un autre monde et notre classement dans le groupe l’a prouvé (dernière place avec un seul point en six rencontres, ndlr). On n’a mis qu’un but, en plus sur penalty, mais cela nous a montré un peu quel était le niveau de cette compétition. Mais je suis content de ce qu’on a fait en Ligue des champions. Je crois qu’on a montré une bonne image en donnant tout. Ça donne envie d’y revenir et c’est pour ça qu’on se bat en championnat.

Qu'est-ce qui a fait le plus mal cette saison à la Real Sociedad ? Le départ de Philippe Montanier ou la gestion des matches en C1?

Le plus difficile a été d’enchainer la Ligue des champions et le championnat tous les trois jours. Au début, on avait du mal à tenir dans les gros matchs. C’est vrai que le départ de Montanier nous a fait un petit peu mal. Il m’a beaucoup appris, lui et son adjoint, Michel Tron. Ils m’ont donné beaucoup de conseils. Dans les périodes difficiles, ils étaient toujours là pour me donner de la confiance.

Maintenant, l’entraîneur (Jagoba Arrasate, ndlr) était là avec lui l’année dernière. On continue avec la même philosophie.

« Le Maracana, c'est LE stade »

Le Brésil, cela évoque quoi pour vous ?

C’est Pelé, c’est Ronaldo, c’est Ronaldinho, la samba, les plages. Comme pays, ça a l’air vraiment très beau et au foot, c’est vraiment une très, très grande équipe. Maintenant, le Brésil, c’est Neymar. A chaque fois, ils ont un joueur de très grand talent. Aller au Brésil, c’est un des rêves de mes parents, alors je leur ai dit que quand on pourra, on ira tous ensemble. C’est un pays qui, je pense, vaut la peine d’être visité.

Et y être avec les Bleus au mois de juin prochain ?

C’est dans un coin de ma tête. Je n’y pense pas trop, sauf quand les journalistes me posent la question. Comme je l’ai dit, je montre et je prouve sur le terrain que je vais tout donner. Après, si ça doit venir, ça viendra. On verra. Je ne me prends pas trop la tête. Je prends du plaisir ici et tout va bien.

Quels sont vos meilleurs souvenirs des chocs France-Brésil ?

J’en ai deux. Celui de 98 et l’exhibition de Zidane, je ne sais plus en quelle année (2006)… quand Thierry Henry marque sur son coup franc. Ces deux souvenirs sont complètement différents. 1998, c’est plus pour le trophée et 2006, c’est plus pour ce qu’a fait Zidane pendant le match.

Que symbolise pour vous le Maracana ?

C’est LE stade du foot. C’est vraiment un très grand stade et pour tous ceux qui vont jouer là-bas, il va falloir en profiter. J’ai déjà vu des images, des photos et ça a l’air vraiment impressionnant.

Vous parliez de Zidane tout à l'heure. Que retenez-vous de lui ?

C’est vraiment un joueur de très grande classe. Il n’a jamais changé sa façon de jouer, elle a toujours été la même. On a pu voir Robinho ou Neymar qui, en arrivant en Europe, ont changé leur façon de jouer. Lui ne l’a jamais fait et pour moi, c’était vraiment quelque chose d’impressionnant. Qu’est-ce qui me bluffait le plus chez lui ? Un peu tout je crois. Ses contrôles et son accélération. Quand il le faisait, c’était vraiment avec plein de puissance et de vivacité. Quand j’étais jeune, je voulais faire les mêmes choses, mais je ratais à chaque fois. Même encore aujourd’hui, quand on travaille devant le but, je me fais passer pour un attaquant. Ça marche un petit peu mieux maintenant. Mes collègues me chambrent, surtout les gardiens.

Quelle serait votre finale de rêve du prochain Mondial ?

La France contre… n’importe qui. On s’en fout de l’adversaire.

Du moment que la France la gagne, c'est ça ?

Voilà, une finale ça se gagne. Chaque nation aura sa chance, donc il faut bien commencer la compétition. Après, tout peut se passer.

A lire aussi :

>> Thauvin : « Je me sens prêt pour les Bleus »

>> Digne : « Les Bleus, j'y vais même si c'est pour couper les oranges ! »

>> L'actu des Bleus

Propos recueillis par Olivier Schwarz