"Il m'a écarté car il haïssait les Italiens": Sébastien Frey revient sur sa relation avec Raymond Domenech

À en croire les propos de Sébastien Frey, le gardien de l'AC Milan Mike Maignan peut se sentir béni de ne pas avoir été international sous Raymond Domenech. Au cours d’une interview sur la chaîne de télévision italienne TV Play, l’ancien gardien international français (deux sélections entre 2007 et 2008) a lancé de surprenantes accusations contre l’ex-sélectionneur des Bleus (2004-2010).
"Il m'a écarté de l'Équipe de France car il haïssait les Italiens et moi, je jouais en Italie", assure Sébastien Frey, passé par l’Inter Milan, Parme ou encore la Fiorentina durant sa carrière.
"L'Italie, je ne peux pas les voir"
"En Espoirs, j'ai dit à Domenech (alors sélectionneur des Bleuets, ndlr) que je ne voulais plus jouer avec lui. Il m'obligeait à manquer le match de l'Inter et il me mettait sur le banc", poursuit Frey.
Le gardien aux deux sélections A raconte qu'avec son coéquipier interiste Stéphane Dalmat, il a alors demandé s'il pouvait quitter le rassemblement un peu plus tôt afin de pouvoir jouer le dimanche soir en club. Selon lui, le président de l'Inter de l'époque, Massimo Moratti, proposait même de mettre à disposition son avion pour ramener au plus vite ses deux jeunes pousses. Mais la réponse de Domenech fut, d'après lui, sans appel.
"Il m'a dit: 'l'Italie, je ne peux pas les voir. À travers vous, je leur manque de respect'", explique-t-il.
L'astrologie pour boussole
Sébastien Frey est également revenu sur l'attrait bien connu pour l'astrologie de celui qui deviendrait par la suite sélectionneur des Bleus.
"En fonction du signe du zodiaque, un joueur était plus propice ou non à être appelé. C'était un personnage", se souvient-il.

Sans poste depuis son départ du FC Nantes en février 2021, Raymond Domenech, actuel président de l’UNECATEF (syndicat des entraîneurs), n’a jamais caché sa passion pour l’astrologie. Au point d’y avoir recours pour constituer ses équipes?
"Attendons tranquillement, laissons mûrir les choses. J'ai lu les astres et j'ai vu que ce n'était pas le bon jour", lançait par exemple l’ancien sélectionneur des Bleus en 2005 au sujet du choix entre Fabien Barthez et Grégory Coupet pour le poste de gardien titulaire, sans que l’on ne sache vraiment s'il s’agissait de second degré. Au moment de régler ses comptes, Sébastien Frey, lui, ne semble pas vraiment blaguer.