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Lippi : « La France peut m’intéresser »

Marcelo Lippi

Marcelo Lippi - -

Le technicien italien, champion du monde 2006 avec la Squadra Azzurra, était l’invité de Luis Attaque ce mercredi su RMC. L’occasion pour l’un des plus grands palmarès de l’histoire du football d’évoquer de nombreux dossiers chauds. Dont son intérêt pour le foot français. Et sa passion pour Zidane…

Marcelo, comment va la vie sans le football (ndlr, il est actuellement sans club) ?

Je vais bien, merci. La vie est un peu ennuyeuse sans le foot. Je suis tous les matchs internationaux, même dans les catégories inférieures. J’ai envie de revenir, bien sûr. Où ? Sûrement pas en Italie. Je préfèrerais à l’étranger. Une sélection plutôt qu’un club. J’ai des contacts, j’attends la fin de la saison.

En France, on a parlé d’un contact avec Lyon cet automne…

Non, je n’ai eu aucun contact avec ce club. Ni avec le président, ni avec un représentant. Mais c’est vrai que j’en ai entendu parler. Si Lyon me contacte, j’écouterai attentivement les propositions. C’est un grand club. La France peut m’intéresser. Si j’ai une proposition, je l’évaluerais et je verrai si ça vaut le coup d’y aller ou pas. 

Quel regard portez-vous sur le foot italien ?

C’est une période difficile au niveau des clubs. Tous sont éliminés des compétitions européennes. Mais il ne faut pas oublier que l’an passé l’Inter avait gagné la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs. Là, on est dans un « bas ». Dans les années 90, c’était l’Italie qui dominait l’Europe, maintenant c’est l’Espagne… 

C’est le meilleur pays actuellement ?

Le plus spectaculaire, très technique, rapide, divertissant, bien sûr. Même si le foot anglais reste intéressant. 

« Zidane, le plus grand joueur des vingt dernières années »

Que pensez-vous du parcours d’entraîneur de votre ancien joueur, Didier Deschamps ?

Il a déjà le niveau pour entraîner un top-club. Il est déjà un grand entraîneur. Il était déjà entraineur quand il était joueur, vous savez. Un entraîneur pouvait s’appuyer sur lui. Son palmarès est intéressant. Il a atteint la finale de la Ligue des champions avec Monaco, a été champion de Serie B avec la Juventus. A l’OM tout va bien, il est champion…

Quel souvenir avez-vous gardé de la finale de la Coupe du monde 2006, du coup de tête de Zidane ?

Je n’ai pas vu l’action en direct, le ballon était ailleurs… Après, avec les images, j’ai été très déçu de voir Zidane finir comme ça. Je l’ai entraîné quatre ans. Je peux vous dire qu’il était le plus grand joueur des vingt dernières années. Et un grand homme avec ça. En quarante ans, il y a eu deux grands joueurs : Maradona et Zidane. Le coup de tête ? Materazzi et lui sont de très grands joueurs, mais ils ont tous les deux fait une erreur. 

Voyez-vous Zidane entraîner ?

Je le vois souvent et on parle souvent. Il ne sait pas exactement ce qu’il veut faire. Mais je ne crois pas qu’il finira entraineur, non. 

Et Domenech ? Comment le jugez-vous ?

Je suis la dernière personne à pouvoir le juger, on a presque le même parcours : en 2006 on est en finale, en 2010 on est éliminé au premier tour. Ça peut arriver à tout le monde… Maintenant, s’il est antipathique ou pas, ce n’est pas à moi de le dire.