Montanier : « Griezmann ? Je l’ai même fait jouer dans les buts »

Philippe Montanier - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Philippe Montanier, quelle est la meilleure position d'Antoine Griezmann ?
Il joue bien partout. Je l’ai fait jouer à gauche. Je l’ai fait jouer dans l’axe, tout seul. C’était au Barça, ce n’était pas simple entre Piqué et Puyol. Il s’en était sorti admirablement, il les avait emmerdés (sic). Je l’ai fait jouer à droite et aussi derrière l’attaquant. Je l’ai même fait jouer arrière gauche. Une fois, contre Malaga, on perdait 2-0. Et pour revenir, comme il a les jambes et le coffre... Même dans les buts, en fin d’entraînement ! Il se mettait tout le temps dans les buts. En plus, il était bon ce c.. (sic) ! Petit, mais bon. Mais je ne pense pas que Didier (Deschamps) le fera jouer dans les buts.
Quelles sont ses principales qualités ?
L’engagement, un gros volume de jeu. C’est un joueur que tous les entraîneurs apprécient parce qu’il a énormément de qualités, de vitesse, de technique et de jeu collectif. Et beaucoup d’engagement. Et puis il est toujours content. Vous lui dites « on va marcher sur les mains », il répond « oui, on va marcher sur les mains ». C’est plaisant d’avoir des joueurs comme ça.
Que peut-il amener aux Bleus ?
De la vitesse, du jeu collectif, de la finition car il est adroit devant le but. Il est altruiste aussi, il aime bien faire des passes décisives, des centres. Et son pied gauche. Il avait été marqué par sa suspension (pour sa virée en discothèque avant un match des Espoirs, ndlr) puisqu’à chaque fois qu’il allait en équipe de France, que ce soit avec les U20 ou les Espoirs, il avait toujours les yeux qui brillaient. Le maillot de l’équipe de France représente énormément pour lui. C’est pour ça qu’il a eu la force de caractère de se relever après sa petite incartade, parce que ça l’avait touché. Pour lui, ça a énormément de significations.
Aviez-vous été surpris par cet écart de conduite avec les Espoirs ?
Tout le monde était étonné à la Real. Depuis l’âge de 12 ans, il n’a jamais eu un seul problème de comportement. D’ailleurs, le président disait à l’époque : « Il n’y a que quand il va en équipe de France qu’il part en vrille. Chez nous, il ne bouge pas une oreille ». Il a fait une erreur de jeunesse, il l’a vite assumée et, je trouve, très bien assumée. Il s’est remis à bosser. Il avait écrit un courrier au président de la Fédération. C’était une erreur de jeunesse, maintenant il a grandi. Je pense que ça lui a servi. Parfois, chez les jeunes, il y a besoin d’une grosse connerie pour comprendre. Mais au niveau de l’état d’esprit, c’est un joueur en or.
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