Nasri, Benzema, Ribéry : les nouveaux détonateurs

Avec le retour de Franck Ribéry, l’épanouissement de Samir Nasri à Arsenal et la montée en puissance de Karim Benzema au Real Madrid, l’équipe de France disposera d’une force de frappe offensive supérieure contre le Luxembourg. Et de trois leaders techniques supposés sur lesquels Laurent Blanc devrait s’appuyer à l’avenir.

Nasri, le nouveau « Zizou » ?

A Arsenal, le patron, c’est Samir Nasri. Cesc Fabregas moins en vue, l’ancien Marseillais a pris ses responsabilités cette saison et le jeu d’Arsenal à son compte. Si les Gunners peuvent encore espérer remporter le titre en Premier League, ils le doivent surtout à l’exceptionnelle saison de leur numéro 8, auteur de 26 buts toutes compétitions confondues. « Il a un gros volume de jeu et de la personnalité, poursuit Di Méco. Il doit confirmer les qualités qui sont les siennes à Arsenal. Il n’aime pas qu’on le compare à Zidane. Alors on va juste dire qu’il peut être l’équivalent d’un Zizou pour la nouvelle génération. » Un équivalent qui a peu pesé lors de l’Euro 2008 et manqué le Mondial 2010. « Un patron, c’est celui qui montre la voie », insiste Di Méco. C’est chose faite pour Nasri en Angleterre. A lui de faire de même en sélection.

Benzema, l’arme fatale

Absent du dernier Mondial, Benzema s’est imposé aujourd’hui comme l’homme sur lequel on capitalise un succès. Comme contre le Brésil (1-0). Ou encore et surtout comme l’élément qui sonne la charge, n’en déplaise à la Bosnie donc, à l’Angleterre (2-1) et au Luxembourg (2-0). Laurent Blanc n’en attendra pas moins d’un joueur indéboulonnable depuis le 7 septembre 2010 et son but à Sarajevo. Un joueur qui reste sur quatre réalisations lors de ses cinq dernières sélections et inscrit dix buts lors des huit récentes sorties de son club, dont trois doublés consécutifs. « Il marque beaucoup et est capable de mettre le feu dans une défense, observe Eric Di Meco. C’est lui qui, dans l’avenir, va focaliser l’attention des autres. Il y aura bientôt des plans anti-Benzema. Preuve qu’il est définitivement devenu le leader d’attaque dont les Bleus ont besoin. »

Ribéry, le déstabilisateur, oui mais…

« Un joueur qui peut éliminer un ou deux adversaires, ça vous facilite les choses. » Ce joueur que Laurent Blanc ne nomme pas, c’est Franck Ribéry. Rapidité, dribble, percussion et créativité, le Munichois a le profil de l’emploi. « Il peut changer le cours d’un match, appuie Bacary Sagna. Des joueurs comme lui, il n’y en a pas énormément, ni en France, ni en Europe. » Un talent rare dont Laurent Blanc a choisi de ne pas se priver. Cadre des Bleus avant le fiasco en Afrique du Sud, « Ti Franck » a beaucoup de choses à se faire pardonner. « Il a posé beaucoup de problèmes dans le jeu en Afrique du Sud, rappelle Di Méco. Il ne voulait pas jouer à droite. Et lorsqu’il l’a fait, il voulait dribbler le stade et les spectateurs… ». C’est pourtant sur ce côté que Blanc souhaite l’installer. Là ou se passera ou non le retour réussi de Ribéry sous le maillot bleu.

Alix Dulac avec Fabien Lefort, Rémi Perrot et Marc Benoist