Ribéry arrive lancé

Franck Ribéry - -
Il n’aurait su trouver un meilleur moment pour sauver à lui tout seul le club bavarois. « Ribéry sort le Bayern de la crise », synthétise Die Welt sur son édition online, quand Bild titre « Géant Ribéry ». L’impératif de victoire dimanche contre Schalke 04 (2-0), pour ne pas laisser Dortmund s’envoler au sommet de la Bundesliga, a sublimé le Français, double buteur. D’abord en avalant une moitié de terrain sur l’ouverture du score, bien lancé par Luiz Gustavo. Puis grâce à une frappe précise pour le second but, sur un service de Thomas Muller, qu’il retrouvera mercredi à Brême pour la rencontre amicale entre l’Allemagne et la France. Le rendez-vous est forcément particulier pour Ribéry, d’autant qu’il n’a jamais affronté avec les Bleus son pays d’adoption.
« C’est une chance pour lui de jouer ce match en Allemagne, devant le public allemand, qui l’apprécie tant », affirme Valérien Ismaël, qui a accompagné les six premiers mois du Boulonnais en Bavière, en 2007. Sorti prématurément et fâché avec tout son petit monde mercredi dernier à Bâle (0-1), en Ligue des champions, Ribéry n’a donc pas tardé à se faire pardonner des siens. « Ici, il est adoré. Il est heureux, épanoui. Jupp Heynckes lui offre de la liberté sur le terrain. Il revit et les Bleus ne peuvent que s’en réjouir », analyse Ismaël, qui s’occupe aujourd’hui de la jeunesse d’Hanovre, où il a fini sa carrière.
« Il fait partie du gratin du foot allemand »
Depuis 2003 qu’il côtoie la Bundesliga (Brême, Bayern, Hanovre), il sait parfaitement la belle cote de popularité dont jouit Ribéry outre-Rhin, malgré ses frasques ou ses trous d’air récurrents. « C’est l’une des stars de ce championnat avec Robben, Gomez, Raul, Huntelaar ou Götze. Il fait partie du gratin du foot allemand, juge l’ancien défenseur lensois. Il n’est pas encore au niveau de la première saison fantastique qu’il avait réalisée ici mais il est en bonne voie pour le retrouver. Ce qui serait intéressant, c’est qu’il reproduise ses performances avec le Bayern en Bleu. Laurent Blanc connait le football et il compte sur lui. Mais il doit se libérer avec l’équipe de France. » Dès son arrivée à Clairefontaine ce lundi midi ?
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Mexès favori pour le capitanat|||
Laurent Blanc a fait son choix concernant le capitaine de l’équipe de France mais il doit encore le faire savoir au principal concerné et au reste du groupe. Philippe Mexès, en concurrence avec Eric Abidal et Hugo Lloris, devrait hériter du brassard. Dans l'esprit du sélectionneur des Bleus, pour être capitaine, il faut être titulaire indiscutable, ce qui est le cas des trois prétendants. Mais avant de prendre sa décision, Blanc attendait avec impatience le retour à la compétition de Mexès (son premier capitaine en Norvège en août 2010) après plus de 6 mois d'indisponibilité à cause d'une grave blessure à un genou. C'est aussi la raison pour laquelle le sélectionneur est allé le voir à Milan la semaine dernière pour faire le point sur sa forme physique et surtout connaître son état d'esprit dans l'optique de porter le brassard des Bleus. Ce week-end, Mexès s’est rendu coupable d'un coup de poing au visage de Marco Borriello face à la Juventus Turin (1-1). Après visionnage des images, la commission de discipline de la Serie A devrait prendre la décision de le suspendre au minimum trois matchs. La sanction devrait tomber ce lundi vers 16h.
J.Re.