Deschamps : « Ne pas s’endormir »

Bien que satisfait par le premier succès des Bleus en Coupe du monde dimanche face au Honduras (3-0), Didier Deschamps a déjà l’esprit tourné vers la Suisse, le prochain adversaire vendredi à Salvador.

Un groupe euphorique ?

« Pas du tout. Après le match, il y avait la satisfaction d’avoir répondu présent et d’avoir fait un très bon premier match, mais il n’y avait pas d’euphorie. Bien au contraire. Ce n’est qu’une étape. La 2e va arriver très vite puisque c’est vendredi (contre la Suisse). Si besoin, j’interviendrai. C’est important d’avoir emmagasiné de la confiance mais restons lucides. »

Un match différent contre la Suisse

« Chaque sélectionneur a son mode de fonctionnement. Après, tout dépend des joueurs. Moins j’ai à intervenir, mieux c’est pour eux. Avec mon staff, on est là pour veiller. On a tout fait pour les préparer pour ce rendez-vous d’hier. On avait fait de bonnes choses avant. Le résultat vient accréditer cela. Il faut se satisfaire de ce qu’on vient de faire mais ne pas s’endormir non plus car vendredi les compteurs vont être remis à zéro. »

Benzema libéré

« Il est sur une très bonne lancée. C’est très bien pour lui et pour l’équipe. Il est en pleine possession de ses moyens. Il n’y a qu’à regarder son visage… Il est heureux, épanoui. Est-il de la trempe de Zidane et Platini ? On parle de deux joueurs qui ont permis à la France de gagner des titres. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Karim est un joueur de très haut niveau. Il faut qu’il garde ce naturel. Je ne veux surtout pas qu’il se sente investi d’une mission spéciale, que tout dépende de lui, car ce n’est pas une bonne chose. »

Griezmann, la belle surprise

« Si je le mets dans le onze de départ, c’est que je pense qu’il est capable de beaucoup nous apporter. Il était un peu timide lors de sa première sélection (face aux Pays-Bas). Depuis, avec ce qu’il a montré lors des matches de préparation et à l’entraînement, il est beaucoup plus facile, plus libéré. Il a une bonne complémentarité technique avec les joueurs qui sont avec lui, notamment sur le front de l’attaque. Je ne vois aucune similitude avec Ribéry en 2006. Il a ses qualités, cette fraîcheur et un profil différent des autres joueurs qui sont dans les 23. »

La rédaction