Euro 2016 : cinq choses à savoir sur Fatih Terim, le sélectionneur le plus fou

- - AFP
L’« Imparator » turc
Fatih Terim est un Stambouliote, un vrai. C’est d’ailleurs avec le club de Galatasaray qu’il a construit sa légende et son palmarès avec six championnats de Turquie (1997, 1998, 1999, 2000, 2012, 2013) et deux coupes de Turquie (1999 et 2000). Mais ce qui lui vaut la reconnaissance éternelle des supporters reste cette Coupe de l’UEFA remportée face à Arsenal en 2000. Surnommé l’« Imparator » ou le « Commendatore » par le peuple turc, il est également adulé dans tout le Bosphore pour avoir amené la sélection nationale en demi-finales de l’Euro 2008, une rencontre perdue face à l’Allemagne.
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Il a démissionné deux fois de son poste de sélectionneur
L’histoire entre Fatih Terim et la sélection turque a débuté en 1993. Qualifiant sa nation pour l’Euro 1996, il démissionne sitôt l’élimination de la Turquie au premier tour de la compétition. Après des passages à Galatasaray, à la Fiorentina et au Milan AC, Terim revient à la tête de la sélection turque en 2005. Il l’emmène en demi-finales de l’Euro 2008. Mais la suite sera moins glorieuse avec une sortie en éliminatoires de la Coupe du monde 2010 qui amènera Terim à démissionner de nouveau. Après un nouveau passage à Galatasaray, l’« Imparator » revient en 2013. Pour qualifier in extremis la Turquie pour cet Euro.
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L’arbitrage-vidéo par Terim
Mais Fatih Terim, c’est surtout un sanguin qui peine à dissimuler ses émotions. Et c’est un doux euphémisme. Passablement énervé par une décision de l’arbitre lors du match amical Turquie-Angleterre (1-2) en mai dernier, le sélectionneur turc a décidé de prouver à l'arbitre de la rencontre qu'il avait tort. Agacé d’avoir découvert une erreur sur le premier but anglais avec son téléphone, Terim a voulu faire partager sa frustration au 4e arbitre afin qu’il puisse constater le hors-jeu d’Harry Kane. Il a dû être calmé par son staff jusqu’à la fin de la rencontre. Bouillant.
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Quand Terim gagne, il se fait expulser
En 2013, le survolté Fatih Terim, alors entraineur de Galatasaray, faisait déjà parler de lui. Il a d’ailleurs écopé neuf matches de suspension pour avoir critiqué l'arbitre de la rencontre du championnat de Turquie opposant le club stambouliote à Mersin Idmanyurdu (3-1). La Fédération turque de football a expliqué sa décision en évoquant des insultes à l'encontre de l'arbitre et le « comportement antisportif » de la part de Terim, alors que son équipe menait largement. Terim a donc manqué les six dernières rencontres de la saison ainsi que les trois premières de la saison d’après.
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Il sait recadrer ses supporters
Oui, il s’en prend beaucoup au corps arbitral, mais Fatih Terim sait aussi recadrer les supporters si besoin. Lors de la rencontre Turquie-Grèce (0-0) en novembre 2015, le public turc avait sifflé l’hymne grec. « Il est inadmissible que l’hymne grec ait été sifflé, avait déploré Terim. Qui a fait ça ? Comment justifier aux yeux du monde que cela arrive ici ? Nous avons pour coutume de respecter nos voisins. Si nous étions victimes à l’étranger de ces sifflets, nous serions dévastés. »
Mais ce n’est pas tout. Ce qui l’a principalement marqué, c’est la minute de silence en mémoire des victimes des attentats de Paris, qui n’a pas été respectée par une partie du public turc. La goutte d’eau pour Fatih Terim. « Ces sifflets détériorent l’image de notre pays. […] Ce n’est pas nous, ça. Vous vous rendez compte, on ne peut même pas respecter une minute de silence. Mon Dieu… Je ne peux justifier ce qu’il s’est passé. »