
Euro 2016, finale Portugal-France : pourquoi Guerreiro a préféré la Selecçao aux Bleus

Raphaël Guerreiro - AFP
Sagna-Koscielny-Umtiti-Guerreiro. C’est la défense qu’aurait pu aligner Didier Deschamps dimanche en finale de l’Euro 2016, si l’arrière gauche de la sélection portugaise avait opté pour les Bleus. Né il y a 22 ans pas très loin du Stade de France, au Blanc-Mesnil, d’une mère française et d’un père portugais, le petit Raphaël a toujours vécu en France. C’est même à Clairefontaine, à l’INF, qu’il a suivi sa formation avant de porter les maillots de Caen, Lorient et bientôt du Borussia Dortmund.
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Une famille divisée entre Benfica et le FC Porto
Très talentueux, ce jeune joueur réservé a été logiquement sollicité par la sélection tricolore. Mais lorsque la sélection Espoirs du Portugal s’est manifesté, le choix du latéral a été évident. « J'ai choisi le Portugal, ç'a toujours été ma décision », assure le gaucher. Un choix du cœur pour l’ex-Merlus, amoureux du pays de ses racines. « Tous les étés, on descendait en vacances en voiture à Faro », confie-t-il dans les colonnes du Télégramme. Une évidence aussi avec un papa fou du Benfica et des frères supporters du FC Porto. « A la maison, on a toujours supporté le Portugal, même quand il y avait un France-Portugal. »
Guerreiro : « Le Portugal, c’est mon choix et personne n’a tenté de m’influencer »
Lorsqu’il est critiqué au Portugal pour avoir manqué un rassemblement avec les Espoirs (il était blessé), Guerreiro précise et rassure ses supporters lusitaniens : « Le Portugal, c’est mon choix et personne n’a tenté de m’influencer : ni ma famille, ni mon agent, personne. » Peu importe si son portugais approximatif ne lui facilite pas la tâche lors des premiers rassemblements avec Cristiano Ronaldo, Pepe et consorts. Un but dès sa deuxième sélection face à l’Argentine (1-0) met tout le monde d’accord.
Ce dimanche, avec seulement onze sélections et deux buts au compteur avant de défier la France en finale de l’Euro, celui qui est quasiment assuré d’être titulaire aura peut-être le cœur qui bat un peu plus fort que les autres au moment des hymnes. « Porter les couleurs du Portugal en France pendant l'Euro, c'est quelque chose d'énorme pour moi, dit-il. Pour ma famille et mes proches aussi, je pense qu'ils sont fiers de moi. » Ils le seront peut-être encore davantage sur les coups de 23 heures.
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