Euro 2016 : Islande, la petite île qui devient grande

Gylfi Sigurdsson (à gauche), meilleur buteur islandais lors des qualifications - AFP
A moins de 4 000 personnes près, c’est comme si les 13e et 14e arrondissements de Paris participaient à l’Euro avec une équipe commune. Pour la première fois de son histoire, la petite Islande forte d’un peu plus de 320 000 habitants va participer à une grande compétition internationale. La conséquence du passage de l’Euro à 24 équipes ? En partie. Mais pas seulement. Surtout l’effet d’une politique de développement axé sur le football en salle (à cause des conditions climatiques) qui commence à porter ses fruits sur les pelouses. Car sa qualif’, l’Islande est venue la chercher sur le pré. Au talent.
Solide derrière, efficace devant
Avec 6 victoires, 2 nuls et 2 défaites, l’équipe dirigée par le duo Lars Lagerbäck-Heimir Hallgrimsson a pris la deuxième place de son groupe derrière la République tchèque. Mais devant la Turquie et les Pays-Bas ! Deux équipes qu’elle a battues à domicile, poussant la coquetterie jusqu’à aller chercher un autre succès en terre Oranje. Très solide sur le plan défensif, avec seulement 6 buts encaissés dans ces éliminatoires, l’Islande a aussi pu compter sur un duo offensif efficace (toujours encadré par l’expérimenté Eidur Gudjohnsen, 37 ans, ancien de Chelsea et du Barça) avec la paire Gylfi Sigurdsson-Kolbeinn Sigthorsson.
Le premier, joueur de Swansea, a claqué 6 buts et donné 3 passes décisives en qualifications. Le second, bien connu des supporters de Nantes, a rajouté sa part avec 3 réalisations et 1 passe déc’. Sans complexe, la nouvelle génération islandaise rafraîchit l’histoire footballistique de son île et ne se fixe aucune limite. Au point de viser un huitième de finale en France ? On n’ira pas jusque-là. Mais sa présence à l’Euro est déjà une victoire. Immense.
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