Henry : « Extraordinaire »

Thierry Henry laisse éclater sa joie - -
Thierry, à qui avez-vous pensé en marquant le premier but ?
A tous les entraîneurs que j’ai eus, même à ceux qui n'ont pas eu confiance en moi. Ils m’ont permis de progresser aussi. Mais j’ai une pensée toute particulière pour mon père. Sans lui, je ne serais pas là ce soir (hier). Il est en plus malade en ce moment. Je lui ai gardé le maillot du match. Il a toujours cru en moi.
Battre le record de Michel Platini (41 buts), c’est un rêve que vous aviez au début de votre carrière internationale ?
Je ne me suis jamais fixé d’objectif depuis que je suis arrivé dans le football. J’ai toujours essayé de prendre les choses comme elles venaient. Ca m’a plutôt réussi. En ce moment, je pense à David (Trézéguet). Il m’a envoyé un texto pour me féliciter. J’aurais bien voulu qu’il passe également cette barre des 41 buts. J’espère qu’il y arrivera très bientôt.
On vous a rarement vu aussi heureux après un but…
On m’a souvent reproché ma façon de célébrer mes buts. Je me suis dit que si je marquais, j’allais faire ce que je fais à Arsenal (Thierry porte depuis le début de la saison le maillot de Barcelone…) en glissant sur les genoux. Ma joie était tellement intense au moment où l’on a mis le but… Si ce but avait été marqué en début de match, ça n’aurait peut-être pas été pareil. Je n’ai pas la minute en tête (79e) mais en donnant la victoire à l’équipe en fin de match, tu es obligé d’exploser.
Comment s’est passé votre retour aux vestiaires ?
On s’est tapé dans les mains comme après chaque victoire. Après, les mecs m’ont dit que c’était extraordinaire. J’ai bien conscience que c’est extraordinaire mais je ne voulais surtout pas que ce soit quelque chose de personnel. Rien n’est fait, nous ne sommes pas encore qualifiés à l’Euro. Les gars m’ont poussé pour que je montre ma joie. Mais je leur ai dit que c’était bien d’être devant un joueur comme Michel Platini mais que l’essentiel était d’aller à l’Euro.