Europa Conference League: grâce à Abraham, la Roma sort Leicester et rejoint la finale

C’était le 22 mai 2010 devant 73.000 spectateurs du côté de Santiago-Bernabéu. Porté par Diego Milito, auteur d’un doublé, l’Inter Milan venait à bout du Bayern Munich de Louis van Gaal en finale de la Ligue des champions (2-0). Depuis, plus rien ou presque. Cela fait douze ans que le football italien attend de revoir un de ses clubs remporter une Coupe d’Europe. La Roma de José Mourinho aura l’occasion de corriger cette anomalie le 25 mai prochain à Tirana, en Albanie.
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Ça tombe bien, le "Special One" était sur le banc des Nerazzurri en 2010 et il connaît la formule pour gagner une finale. Ce sera face au Feyenoord Rotterdam, bourreau de l'OM dans l'autre demi-finale, pour s’adjuger la première Europa Conference League de l’histoire. Pour les Giallorossi, cette aventure a démarré en août dernier avec des barrages contre les Turcs de Trabzonspor. Il y a ensuite eu de gros loupés comme cet incroyable 6-1 infligé par les Norvégiens de Bodo Glimt en phase de groupes.
Abraham encore décisif
Puis au fil de la saison, cette nouvelle compétition imaginée par l’UEFA, moquée par certains, est devenue un véritable objectif. Sortie en tête de sa poule, la Roma a sorti tour à tour le Vitesse Arnhem en huitièmes, Bodo Glimt en quarts et enfin Leicester en demi-finale. Après le nul du match aller en Angleterre (1-1) il y a une semaine, la Louve l’a emporté ce jeudi soir devant son public (1-0) pour composter son billet pour la finale. Un succès obtenu devant plus de 60.000 personnes et dans une ambiance de folie Stadio Olimpico grâce à un but de l’inévitable Tammy Abraham.
Le 25e but cette saison pour l’international anglais, débarqué l’été dernier pour 40 millions d’euros. Face aux Foxes, il a trouvé la faille après seulement onze minutes de jeu d’un coup de casque rageur à la réception d’un corner de Lorenzo Pellegrini. Une juste récompense pour les Italiens, bien organisés et plus tranchants que leurs adversaires. Sous les yeux de la légende Francesco Totti, la performance collective des hommes de Mourinho, transformés en gladiateurs dans une arène survoltée, a été bluffante tout au long de la rencontre, alors que Leicester a largement déçu. James Maddison aura tout de même fait passer un dernier frisson dans les ultimes secondes (90e+2).
Pour la Roma, cette finale sera la première en Europe depuis celle perdue en 1991 face à l’Inter en C3. Avec, au bout, la possibilité de remporter un premier trophée depuis la Coupe d’Italie de 2008. Une victoire permettrait de sauver une saison compliquée sur le plan national, puisque le club a d'ores et déjà échoué à se qualifier pour la prochaine Ligue des champions.