OM-Feyenoord: fin du rêve de sacre européen pour Marseille, qui a buté sur les Néerlandais

L'Olympique de Marseille ne sera pas "à jamais le premier" club à avoir remporté l'Europa Conference League. Le club phocéen a dit adieu à son rêve de nouveau titre européen ce jeudi soir après son match nul 0-0 au Vélodrome en demi-finale retour. Battus 3-2 au match aller aux Pays-Bas, les Marseillais ont dominé les débats dans cette seconde manche, sans jamais réussir à faire plier les Néerlandais, notamment à cause d'un cruel manque de précision dans la zone de vérité. La perte de Payet peu après la demi-heure de jeu, alors que l'OM a une seconde place à conserver en championnat, donne à cette soirée des allures de cauchemar.
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Contraint de marquer deux buts de plus que leurs adversaires du soir afin de valider leur billet pour Tirana, l’OM a attaqué la rencontre avec beaucoup de rythme et d’intensité. A la 9e minute, Harit et Gerson combinent parfaitement aux abords de la surface et trouvent Payet, qui voit sa frappe contrée par un défenseur du Feyenoord. Une dizaine de minutes plus tard, le maître à jouer marseillais est une nouvelle fois à la conclusion d’un joli mouvement offensif. Dans la surface, il enchaîne bien mais sa frappe enroulée frôle la lucarne de Marciano, le portier du Feyenoord.
L'inquiétude autour de Payet
Mais la bonne dynamique marseillaise a été brusquement stoppée par un coup du sort. Peu après la demi-heure de jeu, Payet, visiblement victime d’une blessure musculaire, a dû quitter ses partenaires. Le fer de lance de l’attaque phocéenne s’est fait mal tout seul après avoir effectué une passe en profondeur. Il a tout de suite demandé l’intervention des médecins, avant de se relever en boitant et de céder sa place à Milik, une nouvelle fois placé sur le banc en début de rencontre par Sampaoli afin d’exploiter la profondeur avec Dieng.
Le dispostif en 3-4-3, l'autre coup tactique de Sampaoli au coup d'envoi de ce match couperet, a plutôt bien fonctionné pour les Marseillais, notamment défensivement. En grande difficulté lors de la première manche aux Pays-Bas, marquée par une bourde de Caleta-Car et de nombreuses erreurs de relance, l'OM a semblé beaucoup serein face à la doublette infernale Sinisterra-Dessers, deux des trois meilleurs buteurs de la compétition. Pour sa 101e en Coupe d'Europe avec Marseille, Mandanda a passé une soirée très tranquille, mise à part à la fin du match quand l'OM donnait ses dernières forces dans la bataille.
Un cruel manque de tranchant offensif
Offensivement, en revanche, le système choisi par Sampaoli n'a pas vraiment déstabilisé les Néerlandais, bien aidés par le manque de tranchant des Olympiens dans la zone de vérité et les imprécisions de Dieng, souvent trouvé dans le dos de la défense mais rarement juste techniquement. Et quand même Milik se met à vendanger, comme sur ce contrôle complètement manqué à la 63e dans la surface alors qu'il pouvait se mettre en position de frappe, le doute grandit dans les caboches marseillaises. Le Polonais, auteur de huit buts cette saison sur la scène européenne (quatre en C3, quatre en C4), n'a d'ailleurs jamais réussi à peser sur la défense du Feyenoord.
Au fil des minutes qui passaient, la frustration était de plus en plus palpable dans les rangs phocéens et le tête contre tête de Gerson avec Geertruida à la 68e où la prise de bec de Guendouzi avec Nelson à la 80e témoignaient de la perte de patience des Olympiens. Dans un Vélodrome en fusion, bien que privé de son Virage Nord, l'OM a poussé dans le dernier quart d'heure mais s'est heurté à un mur. Des situations très chaudes sont notamment venues d'un corner (frappe de Lirola à la 77e) ou d'un coup franc (tête de Saliba à la 80e), mais c'était trop peu.