Bordeaux: le flou à tous les étages

Dans le football, les victoires résolvent généralement un bon nombre de problèmes. Et à coup sûr, un succès girondin en barrage retour de Ligue Europa, ce soir à 20h45 face à La Gantoise sur RMC Sport 1, donnerait un peu d’air à Benoît Costil et ses camarades. Mais entre la vente du club, la recherche d’un nouveau coach, et le mercato à boucler, on ne peut pas dire que les Bordelais abordent la rencontre dans les meilleures conditions.
Un entraîneur qui se fait attendre
Après le coup de sang de Gustavo Poyet en conférence de presse le 16 août, il n’avait pas fallu longtemps aux dirigeants bordelais pour mettre à pied l’Uruguayen, et entamer à son encontre une procédure de licenciement. Mais alors que la recherche de son successeur avait été érigée en priorité absolue, celle-ci se montre plus délicate que prévue. Le FCGB, qui avait misé gros sur Thierry Henry, a vu le champion du monde 1998 refuser le poste. Des noms circulent depuis, comme ceux de Ricardo ou Claudio Ranieri, mais rien de concret à l’heure actuelle. En attendant, c’est donc le fidèle Eric Bedouet qui poursuit son intérim.
Un rachat qui sent le souffre
La lueur d’espoir déclenchée par l’annonce de la vente du club aux Américains de GAPC est désormais éteinte. En juillet, Nicolas de Tavernost et M6, à la tête des Girondins depuis 1999, se félicitaient d’avoir trouvé un acquéreur: "Les Américains sont prêts à prendre plus de risques avec des investissements plus importants". Un mois plus tard, les Ultramarines appellent à l’occasion du match contre La Gantoise à la mobilisation contre la cession du club à "des brigands internationaux".
En cause? Des doutes sur les capacités financières réelles des Américains, et la présence au côté de Joseph DaGrosa de King Street Capital Management (KSCM), un fonds d’investissement qualifié de "vautour". Le processus de vente - elle doit être entérinée le 28 septembre au conseil de Bordeaux Métropole - est toutefois très avancé.
Un mercato toujours pas achevé
Beaucoup d’incertitudes en coulisses, donc, et toujours du flou dans le vestiaire. Après avoir vendu Malcom, Rolan et Laborde, les Girondins ont besoin de se renforcer sur le plan offensif. Un temps espéré, le Brésilien Pedro n'a jamais pointé son nez. Désormais, c'est le Tchèque Michal Krmencik, du Viktoria Plzen, qui est ciblé, mais là encore, son arrivée dépend d’une validation des futurs propriétaires. Et le temps presse. Comme les autres clubs de l’Hexagone, Bordeaux n’a plus que quelques heures pour boucler ses emplettes.