Ligue Europa : triplé historique pour Séville

Les Sévillans soulèvent leur troisième Ligue Europa d'affilée - AFP
LES TOPS
Kevin Gameiro
Toujours aussi décisif. Pas en réussite sur son retourné acrobatique en première période (32e), Kevin Gameiro se rattrape sur le coup d’envoi de la seconde. Après un petit festival de Mariano, le Français se libère du marquage et profite de l’offrande du Brésilien pour conclure de près. Son huitième but en neuf matchs de Ligue Europa cette saison (1-1, 46e). Un petit manque de lucidité en revanche sur l’action d’après, où il manque un face-à-face après l’excellent retour de Kolo Touré en position de dernier défenseur (48e). Le plus en vue après le repos, l’ancien Parisien s’est ensuite heurté à Mignolet sur une volée du gauche (59e). Supplée par son capitaine Coke, auteur d’un doublé (64e, 70e), Gameiro remporte sa troisième Ligue Europa d’affilée, mais ne vivra sans doute pas l’Euro en sa qualité de réserviste de l’équipe de France.
Le triplé historique du FC Séville
Avec sa victoire au Parc Saint-Jacques de Bâle, le FC Séville entre dans l’histoire. Déjà auteur d’un doublé dans la compétition (2006-2007), le club espagnol réussit cette fois un triplé historique sous la coupe de l’entraîneur Unai Emery, après des succès en 2014 contre Benfica (0-0, 4-2 t.a.b) à Turin, en 2015 contre Dnipropetrovsk (3-2) à Varsovie et donc en 2016 contre Liverpool (3-1) en Suisse. Comme l’année passée, cette victoire permet en plus aux Andalous de rentrer directement dans la phase de groupes de Ligue des champions la saison prochaine.
L’extérieur du pied de Daniel Sturridge
Une illumination digne d’une finale. Alors que Liverpool domine la première période sans parvenir à concrétiser, Daniel Sturridge prend les choses en mains. L’attaquant de Liverpool reçoit à l’angle de la surface une belle passe de Coutinho et déclenche un superbe extérieur du pied gauche. Une trajectoire fuyante au deuxième poteau digne du spécialiste du genre, Ricardo Quaresma, pour l’ouverture du score (1-0, 35e). Pas loin de signer un doublé, mais sa tête est sauvée sur la ligne par Carriço (11e), puis il est trop court sur un bon centre de Clyne (44e). Une inspiration finalement vaine pour les Reds.
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LES FLOPS
La deuxième période de Liverpool
Une équipe transformée à la pause…mais dans le mauvais sens du terme. Alors que Liverpool s’était procuré les meilleures occasions et semblait au-dessus de son adversaire pendant 45 minutes, les Reds se sont écroulés au retour des vestiaires. Un relâchement puni d’entrée par Gameiro (46e). Une égalisation synonyme de coup de massue. Intransigeants pendant le premier acte, les défenseurs ont été ridiculisés après le repos. Mariano claque un petit pont à Moreno sur l’égalisation et Vitolo en glisse un à Lovren sur le deuxième but de Séville. Sur le troisième, Mignolet n’a pas la main assez ferme. Réputés pour ne rien lâcher dos au mur, les Reds ont cette fois coulé et Jürgen Klopp n’a pas trouvé la bonne formule. Liverpool ne jouera pas l’Europe la saison prochaine après sa 8e place en championnat.
L’arbitrage de M. Eriksson
Le FC Séville n’a pas concédé de penalty dans cette finale, et c’est un petit miracle. Par trois fois en première période, les défenseurs andalous ont dévié des centres ou des passes de la main, sans être sanctionnés. Jonas Eriksson n’a pas signalé les fautes de Carriço (11e), Rami (28e) et Krychowiak (43e) dans la surface. Sur le troisième but de Séville, l’arbitre suédois et son assesseur ont laissé plané un gros moment de flottement avec un but d’abord refusé à Coke, puis finalement validé, provoquant l’incompréhension des Reds (70e). Petite dernière pour la route, le carton jaune sorti à l’encontre de Rami, victime de crampes et qui ne pouvait pas sortir du terrain en courant (75e).