Affaire Hamraoui: ces éléments qui accablent Aminata Diallo

Les enquêteurs en charge de l’enquête sur l’agression de Kheira Hamraoui ont toujours Aminata Diallo dans le viseur. Dans son dernier rapport, dont certains éléments sont rapportés par L’Equipe ce vendredi, la Brigade de répression du banditisme (BRB) met en avant les nombreux indices qui pèsent contre l’ancienne milieu de terrain du PSG dans le cadre de l’affaire qui secoue le football français depuis de nombreux mois.
Diallo continue de nier être l'instigatrice des faits survenus le soir du 4 novembre 2021, quand Kheira Hamraoui, à l’époque sa coéquipière au PSG, a été violemment agressée à coup de barre de fer. Alors que les cinq individus mis en cause dans cette affaire ont tous affirmé que l’agression avait été formentée par Diallo, avec comme mobile la rivalité sportive entre les deux femmes, les enquêteurs estiment que le guet-apens dont a été victime Hamraoui n’a été rendu possible que "par l'entremise d'une complicité au sein même de l'équipe féminine du PSG".
Le chauffeur du véhicule qui a servi au commando a entré l’adresse de Sakina Karchaoui, coéquipière de Diallo et Hamraoui qui a été déposée chez elle par les deux femmes avant l’agression (Diallo était au volant), à deux reprises: à 19h45 puis à 21h50, l’heure précise où les trois joueuses ont quitté une soirée privée organisée par leur club à Boulogne. Comme indiqué par L'Équipe, seules Diallo, Hamraoui et Karchaoui, qui avaient organisé leur retour, pouvaient être au courant que Karchaoui allait être déposée en première.
Le donneur d'ordre se trouvait sur place au moment de l'agression, selon le rapport de la BRB
Les inspecteurs de la BRB concluent ainsi qu’"une tierce personne qui n'aurait eu aucun lien avec l'une des occupantes de l'automobile Toyota aurait été absolument incapable de connaître dès 19h45 ces informations essentielles pour la réalisation de ce passage à l'acte" et estiment que cet élément prouve que "l'instigateur de l'agression était l'une des trois occupantes du véhicule Toyota".
Autre élément qui resserre l’étau autour de Diallo, selon la BRB: tous les membres du commando ont assuré aux enquêteurs qu’ils avaient reçu l’ordre de revenir sur les lieux de l’agression après les faits pour "finir le travail". Pour les policiers en charge de l’enquête, ce détail met en évidence le fait que "le donneur d’ordre véritable" se trouvait sur place au moment de l’agression "car il semblait avoir été capable étonnamment de juger de l'état physique de la victime."
Si cinq membres du commando ayant agressé Hamraoui ont été mis en examen dans cette affaire, les enquêteurs cherchent à identifier le mystérieux intermédiaire qui aurait fait le lien entre Diallo et ce fameux commando. En mars, Le Parisien soulignait qu’il s’agit du chaînon manquant pour démontrer formellement l’implication de Diallo.
Pour rappel, Aminata Diallo a été mise en examen à l’automne dernier pour "violence aggravée" et "association de malfaiteurs" dans le cadre de cette affaire. Elle est toujours placée sous contrôle judiciaire