Barça: une joueuse dénonce "du harcèlement et de la violence à l'égard des femmes" au sein du club catalan

Le Barça doit-il faire face à un nouveau scandale ? Dans une lettre ouverte, la joueuse brésilienne Gio Queiroz a dénoncé les "conduites abusives" au sein du club catalan et disposerait de preuves pour justifier ce qu'il s'est passé depuis son arrivée au FC Barcelone, à l'été 2020. "On ne peut pas accepter, ni tolérer la culture du harcèlement et de violence à l'égard des femmes. Une grande majorité des agresseurs utilisent leur pouvoir au sein des entreprises afin d'assujettir les victimes, y compris les plus vulnérables", écrit la Brésilienne.
Sanctionnée pour indiscipline
Dans cette lettre, Gio Queiroz décrit en détail toutes les étapes vécues lors de la saison dernière, fortement perturbée par la crise sanitaire. Tout a commencé lorsqu'elle a reçu une convocation pour rejoindre la sélection brésilienne. "Premièrement, j'ai reçu des indications comme quoi jouer avec l'équipe nationale ne serait pas le meilleur pour la carrière au sein du club. Malgré le harcèlement désagréable et persistant, je n'ai pas accordé beaucoup d'importance et d'attention à cette affaire. Avec le temps, les attaques ont commencé à avoir lieu à travers d'autres mécanismes de pression."
Contacté par AS, le club affirme que Gio Queiroz a été en contact étroit avec une personne positive pendant une période d'alerte maximale lors de la pandémie et qu'elle s'est rendue au Brésil sans aucune autorisation, ce qui a conduit à une sanction du club pour un "acte d'indiscipline" qui pourrait avoir "de graves conséquences". Or, la joueuse assure qu'elle a respecté le confinement et qu'elle s'est rendue au Brésil avec la réalisation de plusieurs tests PCR négatis: "Je suis revenue à la maison complètement détruite. J'ai pleuré de nombreuses fois. J'ai senti un écart considérable. Je n'ai plus eu la force de lutter pour mes droits."
Queiroz a porté plainte
La joueuse brésilienne s'est sentie "exposé à des situations humiliantes et embarrassantes" au sein du Barça, qui a cherché "à détruire [s]a réputation, diminuer [s]on estime, dégrader [s]es conditions de travail et sous-estimer ses conditions psychologiques."
Dans la dernière partie, elle affirme que les abus psychologiques et la violence ont augmenté. "Ils sont devenus plus intenses et destructeurs", ajoute-t-elle, expliquant que toutes les preuves sont jointes à une plainte déjà déposée. Elle souligne également que ces attitudes sont toxiques et structurelles " d'une société patriarcale " et demande une certaine restitution de la part du club blaugrana. "J'espère que Barcelone remplira son rôle et agira en conséquence", a-t-elle déclaré.
Selon le média espagnol, le club a étudié le dossier et l'a classé, faute de preuve. Les dirigeants assurent que la joueuse s'est adressée à la FIFA pour déposer sa plainte mais l'instance mondiale aurait donné raison au Barça dans ce conflit.