FFF : Le Graët fête Noël avant l’heure

Noël Graët célébré après sa victoire - -
Il attendait le score avec impatience. Noël Le Graët ne se faisait guère d’illusion sur sa réélection à la tête de la FFF. Simplement, l’ancien président de Guingamp attendait de savoir combien de grands électeurs il parviendrait à rallier à sa cause. « C’était important de voir quelles étaient les amitiés dans la salle, glissait ‘'NLG’’ à l’issue d’une victoire qui le laissera en poste jusqu’en décembre 2016. Il fallait être honnête, je pensais gagner. Mais je n’aurais pas parié 83% (ndlr : victoire à 83,07%). On ne peut pas faire l’unanimité et c’est bien normal. Ce score me donne une légitimité et une confiance pour les quatre années qui viennent. » Ovationné par l’assistance, il peut serrer les poings, se lever, saluer l’assemblée avant de prendre dans ses bras sa petite-fille.
Elu dans la difficulté il y a un an et demi contre Fernand Duchaussoy (54,39% contre 45,40%), le Breton de 70 ans a désormais les coudées franches pour mener à bien ses missions. D’autant qu’Eric Thomas (3,72%) et François Ponthieu, pourtant auteur d’un score honnête (13,20%), n’ont pas réussi à se faire entendre. « Je pense que nous avons réussi la mission que nous nous sommes fixée », témoigne le président de la « 3 F ». Des comptes assainis (et un bénéfice de 900 000€ sur 2011-2012), une baisse de licenciés qui ralentit et une sélection française toujours en course pour la qualification à la Coupe du monde : les bonnes nouvelles s’accumulent dans l’environnement de la Fédération.
Thiriez : « Il a remis de l’ordre dans la maison »
En observateur attentif, Frédéric Thiriez n’a pas attendu longtemps avant de saluer la victoire de son homologue. « Cette réélection brillante est justifiée par un excellent bilan. Noël Le Graët et son équipe ont remis de l’ordre dans la maison en dix-huit mois », écrit le président de la Ligue dans un communiqué. Même son de cloche du côté du sélectionneur Didier Deschamps : « Je suis content pour lui. J’apprécie notre relation de confiance. C’est important dans notre fonctionnement et par rapport à mon poste. Ce binôme sélectionneur-président est quelque chose d’important. »
Le Graët devra désormais poursuivre sa mission. Entre le soutien aux clubs amateurs, l’arbitrage, les agents, la qualification pour la Coupe du monde ou une image à redorer pour l’équipe nationale phare, les chantiers ne manquent pas. A la fin de son mandat, il aura également la lourde de tâche de préparer au mieux l’organisation de l’Euro 2016 en France, première grande compétition de football internationale organisée en France depuis 1998. « C’est dans quatre ans, mais il est vrai que ça va nous prendre du temps, a conclu Le Gräet. Nous souhaitons que cela soit une occasion pour les Français de se reconnaitre dans le foot. »