Fifa : le Parlement européen veut le départ de Blatter "immédiatement"

Sepp Blatter a annoncé le 2 juin dernier qu’il quittera son poste de président de la Fifa au moment de l’élection de son successeur, entre décembre 2015 et mars 2016. Pas assez rapide pour le parlement européen, qui demande son départ immédiat.

La patience du Parlement européen a visiblement atteint des limites. Ce jeudi, l’institution a voté, à une très large majorité, un texte qui sonne comme un nouveau coup de pression sur la Fifa, empêtrée dans des affaires de corruption. Avec en point d’orgue Sepp Blatter, qui a annoncé le 2 juin son futur départ malgré sa réélection fin mai, mais que le parlement européen souhaite voir partir « immédiatement ».

Des « réformes urgentes nécessaires »

Dans cette résolution, les eurodéputés se félicitent « de la démission de Joseph Blatter de la présidence de la Fifa ainsi que des enquêtes pénales en cours » mais exigent « un président provisoire approprié pour (le) remplacer immédiatement ». Soit bien avant l’élection du nouveau président de la Fifa, dont la date ne sera connue que fin juillet mais qui devrait avoir lieu entre décembre 2015 et mars 2016. Histoire de redonner à la Fifa un semblant de « crédibilité » en vue de la mise en place de « réformes urgentes nécessaires ». Le commissaire européen chargé du Sport Tibor Navracsics, présent lors du débat du parlement, a confié à l’AFP que dans « dans sa forme actuelle », la Fifa « n'était plus en mesure de diriger le football international ».

Sepp Blatter est actuellement dans le viseur de la justice américaine. L’étau s’est resserré autour du Suisse de 79 ans, notamment avec la mise en cause d’un de ses proches, Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa, que le New York Times accusait d’avoir autorisé le versement de 10 millions de dollars à Jack Warner dans le cadre de l’attribution du Mondial 2010 à l’Afrique du Sud. Ce jeudi, c’est le directeur de la communication de la Fifa Walter De Gregorio, en poste depuis 2011, qui a démissionné, remplacé par le Français Nicolas Maingot.

A.Bo