
Fifa : Platini candidat à la présidence
C’est désormais officiel, Michel Platini est candidat à la présidence de la Fifa. L’actuel patron de l’UEFA a officialisé la nouvelle ce mercredi, via une lettre adressée aux présidents des 209 associations membres. A 60 ans, le triple Ballon d’Or (1983, 1984 et 1985) se lance donc à la conquête de la Fédération internationale de football et espère succéder à Sepp Blatter, réélu le 29 mai dernier avant d’annoncer son retrait quelques jours plus tard, secoué par les affaires de corruption. « C’est une décision très personnelle, mûrement réfléchie, dans laquelle se mêlent les considérations propres à l’avenir du football et celles qui tiennent à mon propre parcours, explique-t-il. C’est aussi la conséquence des chaleureux témoignages d’estime, de soutien et d’encouragement que nombre d’entre vous m’ont prodigués. Il est des moments dans la vie où il faut forcer son destin. Je suis à l’un de ces instants décisifs, à la jonction du cours de ma vie et des événements qui dessinent l’avenir de la FIFA. »
Soutien affiché du Prince Ali lors de la dernière élection de la Fifa, Platini avait été très critique envers la gestion de Blatter. « Les gens ne veulent plus de ce président et moi non plus, avait-il lâché. Aujourd’hui, la FIFA n’est plus forte. J’essaie de convaincre quelques fédérations qui ne sont pas encore convaincues, c’est très important. » C’est sans doute ce soutien des fédérations, et donc de leurs voix lors de l’élection, qui a décidé Platini à se porter candidat. En plus de la Confédération européenne, l’ancien meneur de jeu des Bleus pourra aussi compter sur l’appui de celles d’Amérique du Nord et des Caraïbes (Concacaf), d’Amérique du Sud (Conmebol) et de l’Asie (AFC). Sans doute suffisant pour recevoir la majorité des suffrages.
Zidane : « C’est le bon moment pour lui »
Après les nombreuses affaires de corruption qui ont gangréné la Fifa ces dernières années, Platini bénéficie d’un large soutien auprès des acteurs du football, qui voient son passé de joueur, de technicien et de dirigeant comme un énorme avantage pour redorer l’image de l’institution. « S’il y a une personne crédible et légitime c’est bien lui oui, ça c’est certain, estime Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus. Le football a besoin de dirigeants forts et compétents. Après je ne dis pas qu’il n’y a pas d’autres personnes du football qui pourraient occuper ce poste là mais Michel, avec tout ce qu’il a fait dans sa carrière de joueur, tout ce qu’il a fait à la tête de l’UEFA, aujourd’hui évidemment il y a lui et les autres. »
« Je pense que c’est la personne idéale pour pouvoir reprendre tout ça, et en plus il a envie d’y aller donc oui on va le soutenir, déclare de son côté Zinedine Zidane. Il a toujours fait du bon boulot pour le football et il a envie d’y aller maintenant, donc c’est le moment pour lui. » Pour devenir le troisième Français à occuper ce poste après Robert Guérin (1904-1906) et Jules Rimet (1921-1954), Platini devra toutefois se débarrasser de la concurrence, même si celle-ci n’est pour le moment pas très épaisse puisque seul le Brésilien Zico a affiché son intention de se présenter à l’élection du 26 février prochain à Zurich. Le Coréen Chung Mong-joon, le Prince Ali et même Diego Maradona ont quant à eux laissé entendre qu’ils pourraient aussi se présenter.