Fifa : Platini pense être le meilleur et se réjouit du "plan B" Infantino

Michel Platini ne baisse pas les bras. Suspendu 90 jours par la commission d’éthique de la Fifa à cause de la procédure judiciaire ouverte par la justice suisse, le patron de l’UEFA réaffirme dans une interview accordée le 27 octobre à trois médias (The Telegraph, Le Matin, News Tank Football), qui la publient ce jeudi, son intention de briguer la présidence de la Fifa et ainsi succéder à Sepp Blatter, le 26 février prochain. Parce qu'il est le meilleur candidat.
« On veut m’empêcher de me présenter car on sait que j’ai toutes les chances de gagner, explique Platini. J’ai l’impression que l’on ne souhaite pas qu’un ancien joueur dirige la Fifa, comme si on ne voulait pas rendre le football aux footballeurs. Mais moi, je suis le seul à avoir une vision transversale du football. J’ai été joueur, entraîneur de l’équipe de France, dirigeant de club avec Nancy, organisateur d’une Coupe du monde et, aujourd’hui, patron de la plus puissante Confédération, un parcours que j’ai accompli avec honnêteté. Je suis, en toute modestie, le plus à même de diriger le football mondial. »
« Cette suspension m’interdit de me battre à armes égales »
Dans cet entretien, l’ancien meneur de jeu de l’équipe de France dénonce également la « disproportion » et la « violence » de la sanction qui lui a été infligée. « Cette suspension m’interdit de faire campagne et de me battre à armes égales, regrette-t-il. Elle brouille les vrais enjeux de cette élection pour l’avenir du foot mondial. » « J'ai l'impression d'être un chevalier du Moyen Age devant une forteresse, ajoute Michel Platini. J'essaie d'entrer dans celle-ci pour y ramener le football, mais à la place on me verse de l'huile bouillante sur la tête. »
Infantino, un « plan B »
Quant à la candidature à la présidence de la Fifa du secrétaire général de l’UEFA, le Suisse Gianni Infantino, Michel Platini assure qu’il s’agit d’un « plan B ». « Je m’en réjouis, explique-t-il. L’UEFA se doit de présenter des solutions alternatives avec un plan B. Je connais les qualités de Gianni. On a toujours travaillé main dans la main depuis neuf ans. Le jour où je serai blanchi, tout rentrera dans l’ordre. Le comité exécutif, Gianni et moi, nous nous réunirons pour réévaluer la situation. Et l’on choisira la meilleure solution pour le football. »