FIFA: Platini veut la "disparition" de la Commission d'éthique

Michel Platini - AFP
Fini la défense, Michel Platini passe à l’attaque. L’ancien dirigeant de l’UEFA ne veut "plus d'injustice" et souhaite "la disparition" de la Commission d'éthique de la FIFA dont "le seul but est de servir de bras armé à l'instance pour écarter les opposants", a-t-il précisé dans un entretien à paraître samedi dans la presse suisse.
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Platini : "Je ne veux plus d’injustice"
L'objectif "est de changer cette justice partiale et opportuniste afin qu'elle ne puisse plus, à l'avenir, écarter des adversaires. Je ne veux plus d'injustice", déclare Platini, dans un entretien à paraître samedi dans les journaux suisse 24 Heures et Tribune de Genève.
Sur la base du courrier d'un procureur suisse indiquant que Platini, suspendu 4 ans par la Fifa pour un paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d'euros) reçu de Sepp Blatter, est mis hors de cause "en l'état", son avocat a estimé qu'il n'y a "aucune charge" contre l'ex-président de l'UEFA qui "ne sera pas poursuivi". Mais le Ministère public suisse (MPC) a tempéré cette analyse, précisant que dans le cadre de son statut de personne amenée à témoigner, "si l'on trouve des éléments, le cas Platini n'est pas définitivement terminé".
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"Mettre fin à ce système où des gens sont à la fois juges et arbitres"
Le Français âgé de 62 ans espère désormais que la Fifa va lever sa suspension qui l'a empêché de se présenter à la présidence de la Fifa en février 2016. "Je veux la disparition de cette Commission d'éthique dont le seul but est de servir de bras armé à la Fifa pour écarter les opposants", ajoute l'ancien patron de l'UEFA, qui espère que le recours déposé auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme "permettra de mettre fin à ce système où des gens sont à la fois juges et parties et qui n'ont comme seul objectif que de protéger leurs bonus, leur business et eux-mêmes".
Dans l'entretien, Platini raconte que durant l'audience de la commission d'appel de la Fifa, "deux juges sur quatre faisaient leur sieste. Et à la fin, ils n'avaient toujours pas pigé que j'avais produit une facture pour me faire payer ce que la FIFA me devait". "Et ça, c'est un comportement éthique?", s'interroge-t-il.