
Fifagate: "L'enquête n'en est pas encore à la mi-temps"

- - AFP
Aucune révélation n'est sortie de la conférence de presse commune et pourtant très attendue de Michael Lauber, procureur général suisse, et son homologue américaine Loretta Lynch, ce lundi à Zurich. L'enquête sur les soupçons concernant l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 et les accusations de corruption au sein de la FIFA « se poursuit et nous n'en sommes pas encore à la mi-temps », a averti Michael Lauber.
Ce dernier a également ajouté que « des preuves ont été collectées. 121 comptes bancaires suspects ont été repérés. Des actifs financiers ont été saisis, y compris des appartements dans les Alpes suisses. Mais pour des raisons tactiques, je ne peux pas vous dire à qui ils appartiennent. »
« Des poursuites contre de nouvelles personnes et de nouvelles entités »
De son côté, Loretta Lynch a fait le point sur les 14 arrestations effectuées en mai dernier (9 hauts responsables de la FIFA et 5 hommes d'affaires issus du marketing sportif). La ministre américaine de la Justice a déclaré avoir « bon espoir d'extrader vers les Etats-Unis » dix de ces personnes, toujours détenues en Suisse. « Nous prévoyons d'engager des poursuites contre de nouvelles personnes et de nouvelles entités » a-t-elle également annoncé. Une menace claire qui prouve que l'enquête est loin d'être bouclée.
En revanche, Loretta Lynch s'est refusée au moindre commentaire quant à l'implication possible de Sepp Blatter. Le futur-ex président de la FIFA est suspecté d'avoir vendu en 2005, très en-dessous du prix du marché, les droits TV des Coupes du monde 2010 et 2014 au sulfureux Jack Warner, à l'époque président de la Concacaf et accusé par la justice américaine de corruption et blanchiment d'argent. Le procureur général suisse Michael Lauber a conclu cette conférence de presse en invitant les personnes ou entités impliquées dans ces affaires « à collaborer plus activement avec la justice ».