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Fifa: le prince Ali repart en campagne

Ali bin Al Hussein

Ali bin Al Hussein - AFP

Battu par Sepp Blatter en mai dernier, le prince jordanien Ali bin Al Hussein a annoncé ce mercredi qu’il était à nouveau candidat à la présidence de la Fifa. Un sérieux adversaire pour Michel Platini lors de l’élection programmée le 26 février prochain.

Officiellement candidat à la présidence de la Fifa depuis le 29 juillet, Michel Platini voit ses futurs rivaux sortir du bois petit à petit. Le dernier en date promet d’être coriace puisqu’il s’agit d’Ali bin Al Hussein, qui a lancé sa campagne ce mercredi dans la capitale jordanienne d’Amman. « Permettez-moi d'être clair, je veux terminer ce que nous avons commencé », a déclaré celui qui s’était incliné face au président sortant Sepp Blatter, le 29 mai dernier.

Un discours offensif

Ancien vice-président de la Fifa pour l'Asie et président de la Fédération jordanienne depuis 1999, le prince Ali avait créé une petite surprise en poussant le tout-puissant Suisse à un deuxième tour (133 voix à 73). Avant de se retirer, ouvrant la voie à un cinquième mandat consécutif de Blatter. « J'étais candidat parce que j'avais la conviction que la Fifa avait besoin de changement. Et j'ai eu le courage de me battre pour le changement quand les autres avaient peur. D'autres se servaient de moi pour faire de la place à eux-mêmes. Ils n'ont pas eu le courage de se porter candidats, mais moi je l'ai fait », a affirmé le dirigeant de 39 ans dans un discours très offensif.

« Platini n’est pas la bonne personne »

« Depuis que le Président Blatter a promis sa démission, quelques jours plus tard, ils se sont bousculés pour décrocher le poste », a poursuivi le prince Ali. Une allusion à peine voilée à celui qui fait figure de grand favori. Dès l’annonce de sa candidature par Michel Platini, le demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie n’avait d’ailleurs pas tardé à dégainer contre l’ancien n°10 des Bleus : « Il faut de nouvelles têtes et lui fait partie de ce système, avait-il commenté au sujet de celui qui l’avait pourtant soutenu officiellement en mai. J'ai un profond respect pour lui en tant que joueur mais aussi en tant que président de l'UEFA. J'ai travaillé avec lui, nous avions des accords et des désaccords. Il n'y a rien de personnel là-dedans, mais je ne crois pas qu'il soit la bonne personne actuellement pour faire les réformes. »

7 candidats à la succession de Blatter

Ils sont désormais sept à briguer les commandes de l’instance suprême du foot, très fortement secouée ces derniers mois par les scandales de corruption : Michel Platini, Ali bin Al Hussein, le Brésilien Zico, le milliardaire sud-coréen Chung Mong-joon, le président de la Fédération libérienne Musa Bility, ainsi que les anciens capitaines trinidadien David Nakhid et nigérian Segun Odegbami. Tout ce petit monde, et ceux qui pourraient s’ajouter entre-temps, seront départagés lors de l’élection qui aura lieu lors du Congrès électif extraordinaire prévu le 26 février 2016 à Zurich.