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Franck Ribéry, la satisfaction bleue

Franck Ribéry

Franck Ribéry - -

Si Franck Ribéry et la charnière centrale Sakho-Yanga-Mbiwa ont convaincu, l'attaque et la gestion du match des Bleus ont rappelé que le chemin est long jusqu'au Brésil.

L’équipe de France de football a assuré l’essentiel en ouverture des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Vainqueurs 1-0 en Finlande vendredi dernier, les Bleus ont dominé 3 buts à 1 la Biélorussie mardi sur la pelouse du Stade de France. Si tout n’a pas été parfait, avec six points récoltés sur six possibles "le contrat a été rempli" a commenté le sélectionneur Didier Deschamps à l’issue de la seconde partie.

Les points positifs

La charnière centrale. Ils sont jeunes et très talentueux. Le Montpelliérain Mapou Yanga-Mbiwa et le Parisien Mamadou Sakho, respectivement trois et huit sélections au compteur, ont su en trois rencontres (Uruguay, Finlande et Biélorussie) rassurer les sceptiques. Les deux joueurs de 23 et 22 ans représentent l’avenir des Bleus même si, comme le rappelle Eric Di Méco sur l’antenne de RMC, il faudra la juger face à une opposition plus soutenue. "La charnière centrale est à revoir […] mais il y a des choses intéressantes surtout sur l’engagement physique", a ainsi déclaré l’ancien défenseur de l’OM.

Problème, Yanga-Mbiwa, coupable de la faute qui a entraîné le pénalty biélorusse, sera suspendu face à l’Espagne en octobre prochain. Enfin difficile de ne pas associer à leurs prestations convaincantes celles du gardien de but et capitaine Hugo Lloris et la sentinelle Rio Mavuba.

Franck Ribéry. "Kaiser Franck" est de retour. Entrevu lors de l’Euro 2012, le regain de forme de Franck Ribéry en équipe de France continue de se matérialisé. Passeur décisif sur le but d’Etienne Capoue, le milieu de terrain du Bayern Munich a inscrit un magnifique troisième but. Servi par son compère Karim Benzema il a fixé le gardien biélorusse avant de piquer son ballon au-dessus de lui.

Mais au-delà de sa réalisation, c’est la débauche d’énergie de Franck Ribéry tout au long de la partie qui est louable et augure de belles choses. Didier Deschamps ne s’y est d’ailleurs pas trompé : "Il y a de la prise de risque et de la percussion dans son jeu. Je l’ai trouvé très intéressant en première mi-temps. C’est un joueur de haut-niveau. Après, il ne peut pas être toujours à son pic de forme. Mais mettre le but qu’il met…. Il a été décisif et c’est ça qui est important."

Les points négatifs

L’efficacité offensive. C’était déjà l’un des débats avant le match de mardi soir. Et ce ne sont pas les trois buts inscrits face à la modeste Biélorussie, qui vont le clore définitivement. En deux matchs, si les Bleus ont marqué quatre fois, les réalisations sont l’œuvre d’un défenseur (Jallet), de deux milieux de terrains (Diaby, Capoue) et d’un attaquant (Ribéry).

Karim Benzema reste muet même s’il continue de délivrer des passes décisives et ce n’est pas titularisation en pointe d’Olivier Giroud qui a donné toute satisfaction. Bagarreur, l’avant-centre d’Arsenal n’a pas su se montrer dangereux avant de sombrer dans les travers de ses prédécesseurs : quitter les avant-postes !

La gestion du match. Auteurs d’une première mi-temps convaincante mais inefficace, les Bleus ont connu une seconde période délicate. Quand Etienne Capoue a ouvert le score, Hugo Lloris venait une nouvelle fois de sauver ses coéquipiers et quand Christophe Jallet a doublé la mise, Yanga-Mbiwa a concédé un pénalty qui a remis l'équipe de France en insécurité.

A certains instants de la partie, les hommes de Didier Deschamps ont semblé fébriles et il a fallu l’autorité naissante de Rio Mavuba au milieu du terrain pour maintenir l’ordre lors des temps faibles. Ces moments de panique ont encore prouvé que l’équipe de France est en construction même si, selon Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC, "il y a de l’amélioration."

S.A.